Encore et toujours impressionnée par cette modernité qui émane de l'Irlande du haut moyen-âge. Attristée également qu'on ait tant perdu pendant des siècles.



Ce nouveau tome des aventures de Fidelma aborde un thème déjà bien connu dans cette série : la place des femmes. Avec la diffusion de plus en plus insistante de lois en concordance avec un christianisme de plus en plus patriarcal, ce n'est pas la première fois que les lois irlandaises et celles préconisées par Rome et les autorités religieuses rentrent en conflit. Dans cette aventure, la fonction éponyme "Fille de la tempête", fait référence à des femmes guerrières. Plus que cette fonction, c'est tous les postes à responsabilité qui sont englobés : médecin, juge, avocat, ... On assiste, sous couvert d'une enquête, à ce grignotage insidieux qui petit à petit retireront les droits aux femmes pour en faire, pendant des siècles, d'éternelles mineures. Un constat triste que Peter Tremayne nous raconte avec tout son travail de recherches historiques et qui nous laisse sur une fin assez pessimiste mais en accord total avec le futur de cette société irlandaise.



Si le thème est donné et bien abordé, qu'en est-il de l'intrigue principale ? Colgu s'est enfin marié. Une foire est imminente. Sauf qu'un meurtre assombrit le tableau. Est-ce le couple royal qui est visé ? Fidelma et Eadulf sont sur le coup pour découvrir le meurtrier.



Je dois bien admettre que si j'aime par-dessus tout l'aspect historique de cette série, il faut reconnaître que l'enquête ici n'était pas aussi bien menée que d'autres. A qui voudra une enquête en priorité sera sûrement déçu tant celle-ci piétine. On tourne autour du pot, on aborde d'autres sujets, ça traîne un peu en longueur sur ce point-là.



En dépit de cela, quel plaisir de retrouver notre couple, acteurs tous deux de l'intrigue. Eadulf qui fut très souvent oublié par le passé a ici un vrai rôle, comme c'est le cas depuis quelques tomes et je m'en réjouis, ne savourant peu son rôle de faire-valoir. Leur relation mais aussi ses aspirations personnelles sont un autre élément qui compose ce récit et promet une suite qui ne sera pas forcément en Irlande. Je compte sur Peter Tremayne pour nous trouver cependant un petit meurtre dans cette nouvelle contrée . Quant à notre fougueuse Fidelma, elle est toujours égale à elle-même : instruite, déterminée et dotée d'une langue acérée.

Les autres protagonistes nous apparaissent également comme de vieux amis dans ce décor que nous finissons par bien connaître. Quant au père Socra, quel plaisir de le détester à ce point!



En résumé, je pense que c'est un tome qui plaira aux amateurs de cette série puisque l'ambiance reste la même du moment que l'enquête n'est pas la visée principale de leur plaisir. Pour ma part, j'ai passé un bon moment de lecture et lirai sans problème la suite des aventures.

A peine sorti, je me suis jetée dessus ce tome 34 des aventures de Fidelma. Je suis faible, je n'ai pas pu résister. Enfin bon, j'ai quand même tenu presque 24 heures !

Mais j'ai bien fait de craquer car j'ai adoré. Et moi qui ai le "5 étoiles" retors, là je n'ai pas hésité.

Bref, toujours un plaisir de retrouver Fidelma et Eadulf dans cette Irlande du haut moyen-age. C'est un pays en pleine mutation qui fait face à la place grandissante de l'église catholique romaine et ses pénitentiels. du coup, l'égalité homme-femme en vigueur dans les lois irlandaises est menacée. Quel dommage...

Ceci dit, Fidelma et Eadulf vont encore devoir résoudre plusieurs meurtres qui paraissent impossibles. Leur association va triompher de ces mystères même si Eadulf montre des signes de nostalgie et de mal du pays qui touchent profondément Fidelma.

Par contre, je conseille vivement de lire le tome précédent avant celui ci car il en est la suite directe temporellement parlant et les 2 intrigues sont liées. Il manquerait des éléments essentiels au lecteur qui aurait fait l'impasse sur le tome 33.

Bref, un excellent moment de lecture. Mais bien trop court, comme d'hab. Merci Peter Tremayne de nous régaler avec ces aventures si riches et intéressantes au niveau historique et en même temps, tellement divertissantes. Je ne m'en lasse pas.

Le Suaire de l’archevêque de Peter Tremayne est le 2eme tome de la série de Sœur Fidelma, une juriste irlandaise chrétienne du VIIème siècle.



Dans cette nouvelle enquête, aidée du moine saxon Eadulf, elle doit trouver qui a tué Wighard, l’archevêque de Cantorbéry et volé les biens qu’il comptait offrir au pape Vitalien.



C’est donc à Rome que cette intrigue se déroule et nous apprenons comment s’organisait la vie au palais du Latran, la résidence des papes à cette époque-là. Comme pour le précédent tome, l’histoire s’inspire largement de faits réels, c’est ce qui rend cette enquête si intéressante.



Au-delà de l’aspect historique, le suspense est bien présent et on veut absolument connaître l’assassin. Les possibilités sont multiples et le dénouement très bien amené.



La série comporte de nombreux tomes et j’en ai déjà quelques-uns dans ma PAL que je lirai bientôt. Je conseille donc à tous ceux qui aime l’histoire du haut moyen-âge et/ou les enquêtes historiques de découvrir cette série.
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Ce volume est la suite directe du tome 14 : La cloche du lépreux, dans lequel leur enfant a été enlevé. Ils doivent se rendre à l'Abbaye Ard Fhearta car des novices ont disparues et leur abbesse assassinée alors qu'elles voyageaient.



Ils sont accompagnés par le Chef de Guerre des Ui Fidgente et deux soldats, l'Abbaye étant dans leur territoire. A peine arrivés ils apprennent la mort d'un érudit.



Des naufrageurs, des autochtones haineux, des rumeurs impliquant un revenant qu'Eadulf a vu périr, les choses ne sont pas simples, comme à chaque fois d'ailleurs mais c'est le meilleur moyen de parler des lois et coutumes de cette époque où les évolutions venant de Rome ont beaucoup coûté à la liberté des femmes !



Je m'étais un peu “réconciliée” avec Eadulf mais ça n'est pas confirmé dans ce tome, où il redevient le lourdingue de service ! Je suis très étonnée que l'auteur ne l'ait pas fait mieux évoluer, du moins à le rendre plus supportable et moins ado !



L'auteur retranscris très bien les problèmes suscités par la religion catholique romaine qui s'étend de plus en plus sur les territoires irlandais, mettant à mal non seulement les croyances mais aussi les lois ancestrales !



Bien qu'il soit très difficile de comprendre les territoires, les conflits et l'importance des ancêtres pour gouverner, j'apprécie beaucoup Fidelma qui est l'image de ce que pouvait faire une femme lettrée à cette époque en Irlande ! Autant dire que nous avons perdu beaucoup, si jamais sur notre territoire nous sommes un jour arrivés à ce niveau d'égalité homme/femme !



Jeux en Foli...ttérature XXI

Challenge Multi-Défis 2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024

Lecture Thématique Polar mai 2024 : Une enquêtrice

Lecture Thématique mai 2024 : X-Y-Z dans le nom ou le prénom de l’auteur

Ce tome se passe au moment de Samhain. Bien que catholique, l'Irlande est encore marquée par les festivités païennes d'antan et les superstitions. Le passage dans les jours sombres s'accompagne d'une soirée bien arrosée autour d'un grand feu de joie. C'est au cours de la préparation du bûcher que le cadavre d'un berger est découvert. Il a subi ce que les rites celtiques appellent la "triple mort". S'ensuivent de nombreux rebondissements, qui mènent Fidelma et son époux Eadulf sur les traces des anciennes coutumes. Ils finissent par s'intéresser aux mystères qui entourent un monastère proche de Cashel...



Je suis toujours charmée par les talents de Peter Tremayne. Ses ouvrages nous entrainent dans une Irlande prise entre les traditions anciennes et la mise en place d'une religion catholique encore teintée de coutumes celtiques. Croyances, rites, pratiques juridiques, nous sont présentés avec facilité à travers des enquêtes plus ou moins rocambolesques.

Dans ce tome 28, Peter Tremayne dose très bien le suspens, en entremêlant plusieurs enquêtes qui convergent toutes vers un monastère au fonctionnement trouble, posé dans un paysage époustouflant.

J’adore le personnage de sœur Fidelma (même si elle n’est plus sœur) et j’essaye de ne pas lire les Peter Tremayne trop vite et d’en avoir toujours au moins un qui m’attend. ça ne m’empêche pas d’être déçue de temps en temps. Certes, j’adore retrouver cette Irlande du 7ème siècle, divisée en 5 royaumes concurrents, grand centre de savoir européen et de formation monastique. J’adore aussi la connaissance de la société de l’époque que possède Peter Tremayne et comment il sait la diffuser, essayant de ne pas perdre ses lecteurs en limitant les thématiques de chaque tome, ainsi que les thématiques qui abordent toujours la condition des femmes. Ici, on découvre le droit minier de l’époque ainsi que le droit afférant au divorce et les amendes qui pèsent sur les juges qui se seraient trompés.



Mais j’ai trouvé dans ce tome que la construction de l’intrigue laissait à désirer (ce qui est plutôt rare dans les aventures de Fidelma) et que la fin était trop rapide. Après avoir laissé traîner les différents fils de l’intrigue pendant tout le roman, ils sont à peine réunis à la fin et de façon un peu bancale : ainsi Fidelma ne ré-utilise pas le fait que l’assassin soit gaucher dans sa plaidoirie finale alors qu’elle a scrupuleusement relevé tous les gauchers et ambidextres des Cuala pendant le roman ; on ne sait pas vraiment qui a tué le brehon Brocc (alors que c’est l’élément déclencheur de l’histoire) ; Beccnat ne semble pas avoir de soucis particulier pour les différentes erreurs de jugement qu’elle a pu faire ; le meurtre de Murched n’est pas complètement élucidé ; le rôle de Iurcha n’est pas clair non plus (pourquoi aide-t-elle Fidelma?) ; pourquoi les mines de plomb ont-elles été fermées?



J’ai eu l’impression que plusieurs chapitres manquaient à la fin et c’est bien dommage car Peter Tremayne avait réussi à créer une aventure intéressante avec des intrigues principales et secondaires très bien imbriquées (même si la conspiration contre Muman commence à être un motif de l’intrigue trop redondant). J’ai beaucoup aimé le personnage de Dicuil Dona, le chef des Cuala et la scène où lui et Fidelma décident de se faire confiance m’a beaucoup plu. Comme c’est la tendance depuis quelques tomes, je déplore que le rôle de Eadulf soit aussi en retrait. Et j’aurais aimé en apprendre plus sur l’ancienne foi qui semble encore présente dans ces “hautes” montagnes.



Je ne regrette jamais la lecture d’une aventure de Fidelma et Eadulf mais ce n’est pas la meilleure de la série.

Après avoir retrouvé leur fils sain et sauf, Fidelma et Eadulf sont appelés dans une abbaye en territoire Ui Fidgente à la recherche des six novices enlevées après l'assassinat de leur abbesse. De plus, un érudit de ladite abbaye vient aussi d'être retrouvé mort. Quel est le lien entre ces deux crimes ? Les témoignages pointent sur le Maître des âmes mais Eadulf l'a vu mourir en sauvant son fils...

Même si j'aime bien cette série, jusqu'à présent je trouvais souvent Fidelma trop hautaine, surtout vis à vis de son mari mais dans ce tome elle s'adoucit, peut-être à cause de la peur qu'elle a eu de perdre son époux et son bébé. J'espère que ça va continuer comme ça.

Absolution par le meurtre de Peter Tremayne est le premier tome d’une série qui se déroule pendant le haut moyen-âge.



En 664, sœur Fidelma de Kildare, une irlandaise, et son acolyte le moine Eadulf, un saxon, enquêtent sur des meurtres.



Une amie irlandaise de Fidelma, l’abbesse Etain est retrouvée sauvagement assassinée alors qu’elle devait prononcer le discours inaugural d’un concile houleux permettant au roi Oswy de décider si son peuple suivrait les enseignements de l’église romaine ou ceux de l’église celtique.



L’histoire se base sur des faits historiques. L’auteur a fait des recherches poussées et rend bien le contexte de l’époque. Les personnages importants ont réellement existé ainsi que le concile et l’abbaye.



C’est une enquête facile à lire, pleine de rebondissements et dont la fin est bien amenée. Fidelma, magistrate de haut niveau, est très attachante et ce, même si elle a des convictions très fortes et un caractère affirmé. On apprend plein de choses sur la vie de l’époque grâce à de nombreux dialogues très vivants.



Je vais lire d’autres livres de la série. Je conseille ce livre à ceux qui aiment les enquêtes historiques. Ils passeront un agréable moment.
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