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Sin City, tome 5 : Valeurs familiales

Total chef d'oeuvre de Frank Miller qui s'est débarrassé ici de toute contrainte et nous livre un graphisme exceptionnel, qui lui reste spécifique et ne saurait être imité, et un scenario d'une noirceur absolue, magnifique par son cynisme et son désespoir désabusé. Du début à la fin, il n'y a rien à jeter. Au passage, le film de Roberto Rodriguez, sous l'égide du maître, me laissa sur le carreau car jamais je n'aurais imaginé que l'on puisse adapter Sin City.
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Sin City, tome 1 : The Hard Goodbye

S'il fallait choisir une oeuvre pour faire découvrir Frank Miller à quelqu'un, c'est, sans hésitation, Sin City que je choisirais.

Sin City est Frank Miller ! L'auteur n'a jamais été aussi loin pour faire remonter sa propre psyché. Même dans le genre qu'il utilise, Miller ne rentre pas dans des cases, il crée ses propres cases : roman noir, thriller, hard boiled, whodunit… pourquoi choisir ? Après tout le médium n'est qu'un outil pour exprimer ses idées. Celles d'un monde pourri gangrené par l'argent et la corruption, un monde sans concession possible où l'urbanisation a avili l'être humain et l'a poussé dans tous les vices. Un monde où le seul moyen d'obtenir justice et de se la faire soi-même. Là où des oeuvres comme Transmetropolitan arrivent à faire surgir de l'espoir de ces amas de béton, ici, il n'y en a aucun. Vous qui entrez dans Sin City, laissez toute espérance ! L'espoir est mort et enterré et les rares éclaircies de gentillesse et de bonté sont écrasées et assassinées. Et si, comme Marv, une telle lueur vous arrive, la perte de celle-ci ne fera que vous plonger dans une bestialité plus grande que celle qui résidait déjà en vous.

Car dans cette ville, seuls les prédateurs survivent et prospèrent. Pour leur faire face, ne cherchez pas de kryptonien ou de Chevalier noir. Pour venir à bout d'une crevure, il faut en devenir encore une plus pourrie qu'elle. Une brute assoiffée de violence où l'instinct animal a pris le dessus. Car si on est autant révolté que Marv par l'injustice qu'il subit, on n'en jubile pas moins face au déferlement de violence qu'entraîne sa quête de réponse.



Et comment ne pas parler du graphisme ?! On retrouve l'absence de concessions et de distinction entre le bien et le mal dans le dessin de Frank Miller d'un noir et blanc brutal, sec, sans nuances où parfois les silhouettes ont du mal à se révéler et où le blanc devient l'ombre dans le noir.



C'est tout ça, Sin City. C'est tout ça Frank Miller. Au terme de l'histoire, on finit avec le même sale goût dans la bouche que le personnage : un mélange de sang et de métal. La croisade fut bien crade et brutale mais bon sang, qu'est-ce que ça fait du bien !









Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas attendu la Masse Critique pour découvrir ce classique de la bande dessinée, néanmoins un grand merci à Babelio et à Huginn & Muninn de m'avoir permis de franchir le pas et d'intégrer cette série à ma bibliothèque personnelle. Cette nouvelle édition est très belle et j'ai hâte de redécouvrir la suite.
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Sin City, tome 1 : The Hard Goodbye

La lecture de Sin City est de celle que je veux faire depuis longtemps mais que je retarde parce que les volumes coutent cher. Mais ma découverte de l'univers par le biais du film sorti en 2005 m'avait franchement donné envie de le lire.



Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les deux se ressemblent tellement que je soupçonne la BD d'avoir servie de story-board : au plan près, au mot près nous sommes face à la même œuvre. Pour ceux qui connaissent l'une, l'autre fait clairement doublon.



Maintenant, qu'en est-il de la BD en tant que telle ? Eh bien, comme souvent chez Frank Miller, on sent l'héroïsation et la glorification d'une figure centrale masculine dans un monde hard-boiled. On pourrait dire beaucoup de choses sur ce qui est proposé par Frank Miller, notamment sur la question de la justice personnelle ou sa vision de la corruption du monde (critique d'autant plus intéressante quand on met en lumière ses autres oeuvres). Mais en tant que tel, ce volume est un pur divertissement noir, avec des gros flingues, des mecs qui rappellent la bête du conte, cherchant partout sa belle. Je le vois personnellement comme un gros délire basique mais jouissif dont je ne cherche pas l'intérêt au-delà de cette appréciation première.

Ce qui frappe surtout, et à marqué durablement à l'époque, c'est le trait de Frank miller : entre les hachures, le procédé de noir et blanc mêlé de quelques rares touches de couleur, et surtout ces cases déchirées, éclatées, violentées en tout sens pour rendre la violence du monde. Une très belle mise en scène qui marque, et surtout qui se permet plein de choses. Très agréable à lire !



Je remercie les éditions Huginn & Muninn pour l'envoi dans le cadre d'une opération Masse critique !
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Sin City, tome 1 : The Hard Goodbye

J'ai découvert Frank Miller à la fin des années 80 quand un de mes oncles m'a offert la version française du Dark Knight en 4 volumes chez feu les éditions Zenda.

Grosse claque forcément pour un gamin de même pas 15 ans à l'époque que ce dynamitage en règle à la fois des canons de l'Homme chauve souris mais aussi du comics tout court (à la même époque un autre auteur pliait le game, un certain Alan Moore, mais je ne le découvris que plus tard).



Quelques années après je tombe en médiathèque sur les Sin City, et là, l'amateur de films noir que j'étais (et suis toujours) prend une nouvelle fois en pleine tête, avec un plaisir coupable, ces récits où, s'il respecte les passages obligés du genre (voix-off omniprésente, femmes fatales, héros durs à cuire et méchants retors), Miller une fois encore s'appropriait le Noir via un traitement graphique magistral à base de grands à plats de noirs et de blancs, de jeux d'ombre ultra expressifs et autres découpages cinématographique efficace et casting au poil.



Quasiment 30 ans plus tard voilà que Huginn et Muninn, éditeur au départ spécialisé dans les beaux livres thématiques et qui s'est lancé ces derniers temps dans les comics "hors Big Two", reprend la série (déjà réédité il y a une décennie par Rackham) de Miller, proposant diverses versions mais surtout une nouvelle traduction signée du romancier Henry Lovenbruck (excusez du peu, les amateurs de best seller fantastique/polar apprécieront).



Même si je connais l'histoire par coeur, pour l'avoir lue maintes fois et avoir même appréciée sa "photocopie" cinématographique pondue par Robert Rodriguez, j'ai pris un certain plaisir à retrouer la cité du vice, ses bad guys corrompus, ses filles de joie vénéneuses et, last but not least, Marv, sorte de "The Thing" humain au coeur aussi grand que ses poings frappent fort.



La question qui m'a néanmoins effleurée l'esprit est de savoir si, en 2023, un récit aussi manichéen et -en apparence - machiste que ce "Sombres Adieux" (traduction de The Hard Goodbye) pourra encore intéresser un nouveau public ou sont-ce seuls les amateurs de l'auteur ambigu et de sa série phare, qui se pencheront sur ces nouvelles versions?



L'avenir nous le dira.

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