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Le père Goriot

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Honoré de Balzac (3),


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Le Père Goriot

Qu’il est cruel le récit du « Père Goriot », ce vieux commerçant prêt à tout perdre pour le bonheur social de ses filles ! Car il ne paie pas de mine, cet homme âgé, discret et rabougri qui habite la pension de Mme Vauquier, au cœur du quartier latin. On lui donnerait la charité tant il fait pitié, sans se douter que ses deux filles vivent comme des princesses aux yeux de la bonne société parisienne, à ses frais. Trop fières pour demander à leurs maris l’argent qu’elles dépensent pour leurs amants, elles préfèrent accepter celui de leur père tout en refusant de le recevoir chez elles… une histoire de convenances voyez-vous !



Dans ce jeu de dupes, un homme est déterminé à tirer son épingle du jeu. Eugène de Rastignac, étudiant en droit, arrivé sur Paris bercé d’ambitions. Il découvrira bien assez vite que sa réussite dépend uniquement de sa capacité à plaire et séduire les femmes de la haute société. Touché par la générosité inconditionnelle de son voisin, Rastignac aidé du perfide Vautrin va peu à peu mettre en place un stratagème pour utiliser la vanité des filles du Père Goriot à leurs dépens.



Il y a un plaisir insoupçonné à lire Balzac les soirs de mai, retrouver les rues de Paris et se dire que finalement rien n’a vraiment changé : ni les hommes, ni Paris. Et que dire de ce style flamboyant qui nous captive dès la description de la pension Vauquier jusqu’aux loges de l’Opéra, avec une finesse et une précision quasi-cinématographique, sans jamais oublier une touche bien placée d’ironie moqueuse !
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Le Père Goriot

Dans ce premier volume de la Comédie Humaine, les bases sont posées avec force.

Nous sentons le dégoût de Balzac tant pour le petit peuple cherchant par tout moyen à s’élever comme bourgeois que pour la noblesse et la haute bourgeoisie. La nature humaine y est laide, même sous la dorure des somptueux apparats.

Le roman est difficile à lire : l’on se demande où s’arrêtera la bêtise, l’âpreté et le cynisme des personnages face au drame du père Goriot, un ancien commerçant prospère vivant dans la plus sombre misère après avoir offert sa fortune à ses deux filles.

Avec Eugène de Rastignac, jeune étudiant provincial encore vierge de la souillure du genre humain, nous entamons un voyage initiatique dans les différentes couches de la société parisienne. Il évolue sans arrêt entre l’obscure pension où il vit et les plus grands salons parisiens dont Balzac se plaît à décrire le luxe pour mieux y faire contraster la pauvreté morale de ses habitants.

En pénétrant la haute société, Eugène perd sa candeur et y découvre l’arrivisme, le jeu, l’appât du gain, le calcul, la tromperie. Il apprend que les plus riches palais ne renferment pas plus de noblesse de cœur que la sombre cuisine de sa pension.

Glaçant et toujours d'actualité.

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Le Père Goriot

Goriot est pensionnaire dans une pension au coeur de Paris, régulièrement il reçoit la visite de jeunes femmes très belles, à se côtés il y a également Rastignac tout juste débarqué en ville et qui tente de s'y faire une place.



Alors si j'ai adoré le décor parisien et la description des mœurs de l'époque, j'avoue que ce fut quand même une lecture bien compliquée pour moi, je me suis perdue plusieurs fois dans ses pages interminables de réflexions, les noms des personnages, les ambitions des uns, les trahisons des autres. La situation de Rastignac et ses relations m'importaient peu. J'ai par contre hyper bien accroché sur la dernière partie après la vérité sur Vautrin et le final assez explosif concernant Goriot et ses proches. Une lecture en demi-teinte.
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Le Père Goriot

L'un des rares Balzac ayant eu mes faveurs à l'adolescence.

Le portrait de ce père est forcément touchant. Prêt à tout sacrifier pour le bonheur de ses (pestes de) filles, il se verra honni et finalement dépouillé par sa propre progéniture... (dès la niveau 4e)
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Le Père Goriot

Balzac est un de mes auteurs favoris. Depuis l'adolescence, il y a donc plus de cinquante. Je ne me souviens plus si le Père Goriot fut le premier. Disons qu'il fut un des premiers de la longue liste des romans de Balzac que j'ai lus et relus. Un de ceux qui m'avaient subjugué. C'est pourquoi, il me parait normal de commencer par ce roman.



En effet, dans la fameuse et tentaculaire "Comédie Humaine", le roman "le père Goriot" me semble tenir une place un peu plus centrale dans la mesure où on retrouvera la plupart des personnages dans d'autres romans dont l'action est parfois antérieure, parfois postérieure ou même contemporaine au roman.

De plus, la description minutieuse de la pension Vauquer traitée avec un certain second degré, une certaine impertinence et un luxe de détails rendant la description vivante y compris de nos jours est une merveille.

Cette description est longue, certes, mais il faut imaginer le cheminement d'une caméra qui passe d'une pièce à l'autre, de la cour à la salle à manger, d'un personnage à l'autre, qui s'attarde sur un détail, passe à autre chose puis revient en arrière pour capter une autre impression : un régal.

On sent presque les mauvaises odeurs de la crasse ...

Je suis certain qu'il existe encore des pensions de ce type où les gens un temps désargentés peuvent s'y réfugier pour y trouver un gite et un couvert, peut-être pas ragoûtant mais toujours mieux que la rue.

Outre Madame Vauquer, accorte cinquantenaire, patronne de la pension, on y trouvera donc des étudiants d'origine provinciale qui n'ont pas le sou mais ont l'ambition de réussir (Rastignac, Bianchon) , des gens qui sont là par souci de discrétion (Vautrin), une jeune fille mise à la rue par son frère pour une sordide histoire de droits de succession (Victorine Taillefer) et bien entendu le Père Goriot.

Ce mélange détonant va évidemment conduire à des jalousies, des amourettes (ou des tentatives de), des discussions enflammées, des suspicions, bref tout ce qu'un petit monde en vase-clos peut produire.

Mais il est temps de parler du personnage principal. Monsieur Goriot est veuf, avait fait fortune dans la fabrication de vermicelle et a deux filles qu'il adore sans concession et sans limite, Delphine et Anastasie. Son unique objectif dans la vie, sa seule vraie ambition, son bonheur ont été de bien marier ses deux filles dans des familles aristocratiques (Restaud) ou bourgeoises (Nucingen) sans rien demander en échange qu'un mot gentil, une visite, un retour de l'adoration qu'il leur porte :

"Je n'ai point froid si elles ont chaud, je ne m'ennuie jamais si elles rient. Je n'ai de chagrins que les leurs"

Mais les deux filles ne connaissent plus leur père que pour lui soutirer de l'argent de façon à tenir le rang, à assouvir des "besoins", des "fantaisies", payer des dettes. Tout ceci sous l'œil avide ou perplexe de la mère Vauquer qui avait des vues sur Goriot tant qu'il semblait y avoir de l'argent mais aussi des autres pensionnaires dont notamment l'ambitieux Rastignac. Et la fortune de Goriot s'effiloche peu à peu et lorsqu'on raclera les fonds de tiroir, les filles dédaigneront leur père et les visites se feront de plus en plus rares. Seul, Rastignac, écœuré par toute cette noirceur et qui commence à connaître les milieux où évoluent les filles Goriot, le soutiendra jusqu'au bout bien qu'il ait, lui aussi son côté sombre en ce qui concerne sa propre famille...

Comme tout le monde le sait, le roman se termine magnifiquement par un "à nous deux, maintenant" de Rastignac qui part ainsi à la conquête de Paris et de ses salons. Mais ce sera le sujet de bien d'autres romans.

Il y a de tout dans ce roman,

- de l'émotion (très forte et poignante), on l'a déjà deviné

- du suspense avec cette histoire de forçat en rupture de ban qui se cache dans la pension Vauquer et qui se fera pincer mais qu'on retrouvera sous bien des noms dans d'autres romans

- et même de l'aventure et de l'amour ! Parce que, quand même, les filles de Goriot sont certes bien mariées à de hautes personnalités mais ça ne les empêche nullement de draguer le petit jeune (de préférence étudiant plein d'avenir), de l'entretenir (il faut bien que l'argent de Goriot serve à quelque chose) et d'avoir des amants, comme toutes les autres femmes de la haute société (là, on parle des femmes mais les hommes de la haute ne s'en laissent pas non plus conter pour entretenir des grisettes, bien sûr)…

- et de l'argent, car sans lui, le monde ne serait plus monde ...

Bref, nous sommes bien chez Balzac avec de très beaux personnages mais aussi de moins beaux dans un roman qu'on prend et qu'on ne lâche plus.
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Le Père Goriot

"J'ai trouve une idée merveilleuse.Je serais un homme de génie"S’écria Balzac



au moment ou il écrit Le Père Goriot.Il venait d'imaginer La Comédie



Humaine,ce cycle romanesque dans lequel les mêmes personnages



reapparaissent d'un roman a l'autre
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Le Père Goriot

Je ne mets pas de note au livre car je n’ai pas vraiment aimé du tout.

Je trouve la plupart des personnages peu aimables et l’histoire lente et ennuyeuse.

Je suis bien conscient que Balzac fut un grand écrivain du 19e siècle reconnu pour ses livres mais en tout cas pour ma part je ne suis pas un de ses premiers fans je l’avoue.

Évidemment je ne remets pas en doute sa place en tant que génie de son domaine, tout simplement, le style qu’il utilise ne me correspond pas spécialement.
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Le Père Goriot

D’habitude, j’écris ce que je pense dès la fin de la lecture, or là je l’écris le lendemain. Peut-être parce que j’avais une valise à faire, ou peut-être pour me laisser le temps d’encaisser. Je pensais sincèrement que Balzac était difficile à lire, mais je vois enfaite qu’il utilisait simplement des mots qui m’étaient inconnus et dont je me suis maintenant familiarisé. Son écriture est travaillée, sa plume est d’une finesse ! Heureusement, j’ai attendu longtemps avant de le lire, je pense que si j’avais tenu ces pages entre mes mains il y a deux ans, je n’en aurais pas saisi toute l’ampleur de la gravité de l’histoire.



Ma colère vis-à-vis de certains comportements me laissent perplexe. En effet, il y a d’un côté le père Goriot, qui donnerait jusqu’à sa propre vie si cela pouvait rendre heureuses ses filles seulement un instant ; et de l’autre, ses filles. C’est elles qui me rendent perplexe. Je n’ai pas l’impression qu’elles sont conscientes de l’éphéméride de la vie. Elles sont prisonnières de leur maris, toutes les deux. Et il me semble qu’elles se rendent compte que leur père n’en a plus pour très longtemps, cependant, en étant sous les ordres de leur conjoint, elles se persuadent elles-mêmes que leur père est éternel, qu’elles ont le temps pour dire au revoir. Elles me mettent hors de moi et, en même temps, me rendent triste. La liberté n’est pas acquise, elle ne le sera probablement jamais, mais, si l’on ne peut la toucher, on peut s’en rapprocher.



Ce genre de problème existe encore aujourd’hui, et ça me brise le cœur. J’ai adoré lire ce livre même si mes larmes essaient de s’échapper sur ces dernières lignes. Je n’aurais jamais cru aimer autant cet écrivain. Je vous le conseille évidemment, et je comprendrai votre indécision.
Lien : https://chroniquedange.wordp..
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