Satisfait de l'expérience de lecture à la fin de ce premier tome. À la différence de nombreux de mes précédents romans, celui-ci m'a été conseillé sans que je n'ai d'idée sur l'histoire. Le début du roman plonge le lecteur dans une incertitude. La diégèse s'engage sur plusieurs chemins qui se succèdent les uns aux autres et il faut avancer plus en avant afin que celle-ci se fixe dans le champ du fantastique. C'est sans doute un des bémols de ce récit, car l'incertitude du début porte en haleine. Si la dimension du fantastique laisse quelque peu en réserve, il est trop tard et l'on est porté par la curiosité de connaître la suite.

Au fur et à mesure que son travail avance, le peintre semble en quête de son histoire et de son identité à travers ses œuvres. Mais c’est vraiment la recherche de Marié, à la suite de sa disparition, qui est la véritable aventure de recherche du narrateur, sur lui-même, que de la fillette. Qui est-il, en tant qu’artiste ? Quelle vie a-t-il envie de vivre ? Cette quête de lui-même lui permet de se réconcilier avec sa femme.

Haruki Murakami nous fait entrer dans l’espace intime de ses personnages à la fois avec pudeur et en même temps avec force. En effet, certains sujets sont abordés de manière franche, sans tâtonnement préalable.

La fin de cette lecture, que j’ai beaucoup aimé, me laisse toutefois perplexe par la manière habile de l’auteur d’introduire le fantastique et en même temps par des éléments non résolus de ce même fantastique.

Un conseil : posséder les 2 tomes pour éviter la frustration du manque à la fin du premier !

Déjantée, illuminée et jubilatoire...tout en restant bien ancrée dans la réalité des besoins fondamentaux et des plaisirs simples du manger, du boire et du jouir, l'histoire est un conte psychédélique au sein de la nature japonaise, si secrète et aux traditions qui se baladent entre hostilité et bienveillance. Murakami a réussi un faire de son personnage un ascète épicurien, qui vit des aventures autant dans son esprit que dans sa réalité, les deux étant réunis par les tableaux qu'il peint.

Lecture estivale d’un auteur fétiche, lequel n'est pas évident pour qui rechigne à se laisser séduire par son imaginaire. J'ai la chance d'y être sensible et de chaque fois me laisser emporter. Pour moi, le lecteur est toujours récompensé. Le Meurtre du Commandeur se compose de deux volumes. Je serai bref: "quand un divorce survient douloureusement dans la vie d’un peintre, au moment où son inspiration hiberne, que pourrait-il bien se passer?.."

Je n'ai jamais été attirée par les livres de Haruki Murakami, et après avoir lu "Le Meurtre du Commandeur, tome 1 : Une idée apparaît", je peux dire que mon intuition était correcte. Son style d'écriture ne m'a pas du tout séduite. Les sauts temporels et les spoilers constants ont rendu la lecture désagréable. J'aime être surprise par une histoire, mais ici, chaque élément était prédit à l'avance, ce qui a tué toute tension ou suspense.

En ce qui concerne le protagoniste, je n'ai jamais réussi à m'y attacher. Ses pensées étranges sur des sujets sensibles et ses réactions bizarres à certaines situations m'ont déconcertée. Par exemple, son obsession pour les seins de sa sœur décédée à douze ans était tout simplement dérangeante.

De plus, les déductions illogiques du personnage m'ont agacée. Il passe du coq à l'âne sans raison apparente, ce qui rend difficile de suivre sa logique. Par exemple, sa conclusion sur sa claustrophobie était complètement tirée par les cheveux et ne semblait pas du tout crédible.

L'intrigue elle-même aurait pu être intéressante si elle était écrite différemment. Cependant, le tome 1 se termine sur un anticlimax total, sans aucun élément pour retenir l'attention du lecteur. Cela m'a laissé une impression d'inachevé et une grande déception.

En fin de compte, je ne comprends pas l'engouement autour de cet auteur. Son style d'écriture est loin d'être fluide, ses personnages sont étranges et l'histoire manque de punch. Je suis tentée de lire le tome 2 uniquement pour obtenir des réponses à certaines questions en suspens, mais si cela signifie supporter le même style, je ne suis pas sûre que cela en vaille la peine.

Haruki Murakami nous présente un peintre en quête de sens dans son travail artistique à la suite de l'annonce de sa femme de le quitter. Le héros se livre sans pudeur au lecteur, l'invitant ainsi à partager sa vie et son intimité. La rencontre avec Menshiki peut paraître déconcertante dans la manière de Menshiki de s'imposer, cependant on sent qu'une relation de confiance voire d'amitié pourrait se créer entre les deux protagonistes.

L'auteur installe progressivement l'intrigue ce qui fait qu'on ne se rend pas compte dès le début de la tournure fantastique du roman.

Ce premier tome laisse le lecteur avec de nombreuses questions lui donnant envie de lire la suite pour satisfaire sa curiosité.

Ce deuxième livre est indissociable du premier, il prend la suite de l'autre sans aucune sorte de rappel des sujets en cours à la fin du livre un.

J'ai moins apprécié ce livre que le précédent.

Les aspects surnaturels étaient plus présents, le thème de la peinture moins central. J'ai trouvé quelques longueurs et il me reste un sentiment d'incohérence à la fin de cette lecture. Certains événements sont décrits comme étant liés, mais le lien effectif n'est jamais révélé. Je pense en particulier à la corrélation entre le passage du narrateur dans les souterrains, et le retour de Marié. Le premier événement est décrit par le Commandeur comme étant l'élément déclencheur du second, mais le récit ultérieur de sa propre disparition par Marie ne révèle, selon moi, aucune lien de causalité.

Beaucoup de questions restent en suspens à la fin de cette lecture, qui ne permet pas de lever l'entièreté des mystères apparus au cours des livres un et deux. Il en résulte une certaine déception, bien que le style et l'atmosphère soient aussi délicieux que dans le livre un.

Je suis tombée sur ce roman par pur hasard, alors que je errais entre les étagères, ouverte à tout ouvrage dont la quatrième de couverture susciterait suffisamment ma curiosité pour décider de l'acquérir.

J'ai été intriguée par le titre et l'atmosphère mystérieuse que laissait deviner le résumé ainsi que, je l'admets, par la jolie couverture. Je n'ai pas été déçue.

Le Meurtre du Commandeur est un roman très particulier. Murakami parvient à capter et conserver notre attention tout au long des 450 pages. Le récit est empreint de beaucoup de mystères, d'une ambiance très particulière, que j'ai pour ma part beaucoup appréciée. Il ne se passe pas grand chose, et en même temps, il se passe beaucoup de choses. Le livre inclut peu de personnages ; ils sont longuement développés.



Le narrateur fait beaucoup de retours en arrière dans le temps pour décrire les évènements. Certains sont partiellement décrits à un instant T du récit, puis un nouveau retour en arrière ultérieur complète le paysage. Cette méthode d'écriture m'a rappelé la peinture, thème central du roman, en cela que les scènes sont brossées par petites touches successives, entre lesquelles peut s'écouler un certain temps. Etant intéressée par la peinture, j'ai pris plaisir à ce que ce thème soit très présent dans ce premier tome.

Il faut être armé d'une certaine ouverture au surnaturel et aux questions irrésolues pour apprécier ce livre sans frustration.