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Critique de Calimero29


Savannah, mars 2023. Cela fait un an que Mason, 18 mois, le fils d'Isabelle et Ben a été kidnappé dans son berceau, chez eux, pendant qu'lis dormaient à côté. Depuis le couple s'est délité, Ben est parti et a rencontré quelqu'un pendant qu'Isabelle a perdu le sommeil, est épuisée physiquement et nerveusement et cherche son fils sans relâche, en participant à des conventions et des émissions pour que personne ne l'oublie. Waylon Spencer, qui anime un podcast, lui propose de lui consacrer une émission. Isabelle commence à se demander si elle n'aurait pas fait de mal à son fils. Au fil des entretiens avec Waylon, des souvenirs du trauma de son enfance remontent à la surface. Est-elle prête à entendre la vérité sur son passé et sur son présent?
Ce thriller psychologique, très addictif, bien qu'un peu poussif sur une trentaine de pages au début, s'attache à la vie et la personnalité d'Isabelle en alternant "avant" et "maintenant". L'"avant", c'est quand elle avait 8 ans ,sa petite soeur 6ans et qu'elles étaient inséparables. Nous ressentons la tension de cette femme seule avec sa peine, qui a souffert et souffre encore de somnambulisme, qui se méfie de tout le monde, que le manque de sommeil rend paranoïaque et qui se raccroche désespérément au moindre fait bizarre. Nous admirons sa ténacité, sa volonté. le suspense, une fois installé, ne se dément plus; nous en arrivons à douter d'Isabelle comme elle doute d'elle-même. La fin nous prend par surprise et les pièces éparses du puzzle que l'auteure avait pris la peine de semer, l'air de rien, tout au long de l'intrigue, trouvent leur place.
En arrière-plan de l'aspect thriller, ce roman aborde un sujet grave : la maternité et ses difficultés. Plusieurs personnages les incarnent : Isabelle et la culpabilité d'avoir ressenti quelques secondes de regret lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte, la psychose post-partum qui peut conduire les mères à des gestes extrêmes, le besoin viscéral d'avoir un enfant. L'auteure souligne que quoi que fassent les mères, trop ou pas assez, c'est souvent sur elles que repose la responsabilité à l'égard des enfants et c'est elles qui ressentent un sentiment de culpabilité.
#Netendorspas #NetGalleyFrance
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