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Critique de kielosa



Au bout de quelques chapitres, je me suis dit : comment l'auteur arrive-t-il à écrire un si beau roman avec un personnage principal si déplaisant, comme le jeune le Gris qui au bout de six mois sort de taule et ne fait que multiplier les bêtises .

Mais le Gris ne reflète qu'un système politique qui est à bout. Nous sommes en 1991 et c'est l'époque confuse de la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, la réaction violente des vieux staliniens et finalement l'abolition de l'Union Soviétique. C'est aussi l'époque de l'octroi de certains droits et de certaines libertés en Russie, qui sont interprétés par certains de façon assez fantaisiste.
Et pour compliquer la situation davantage, quelques républiques soviétiques sous le joug de Moscou demandent leur indépendance, telle la Moldavie par exemple.

Pour l'enclave russe, entourée de la Lituanie au nord et à l'est, la Pologne au sud et bordant à l'ouest la mer Baltique, la situation est d'autant plus alambiquée.

L'enclave russe s'appelle en fait l'Oblast (province) de Kaliningrad, en Allemand Köningsberg. L'ancienne capitale de la Prusse-Orientale, où les habitants réglaient leur montre sur le passage à heures fixes du maître philosophe, Emmanuel Kant (1724-1804).
Il s'agit d'un territoire d'un peu plus de 15.000 kilomètres carrés et d'un peu plus d'un million d'habitants.

Je vous laisse découvrir les péripéties de notre héros le Gris, tout juste 18 ans, lorsqu'il sort de sa prison de Baltiisk, la ville russe la plus occidentale, en passant par la capitale Kaliningrad, en direction du nord à Sovietsk, près de la frontière lituanienne, où habite sa mère.

Sera ce le catharsis et deviendra le Gris, Ilia Kireev, un jeune homme libre et responsable ?

Point besoin d'insister que Benoît Vitkine, comme correspondant permanent du quotidien "Le Monde" à Moscou et lauréat du Prix Albert-Londres, connaît son sujet.
C'est son troisième roman et je trouve qu'il est un fascinant raconteur.
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