Dans «
Pas son genre »
Philippe Vilain met en scène la relation sentimentale compliquée que nouent François, le narrateur du roman, professeur de philosophie parisien, « exilé » dans une petite ville de province et Jennifer, une jeune coiffeuse. Alors qu'ils sont d'un monde totalement opposé socialement et professionnellement, François se lie d'affection pour Jennifer qui l'aime vraiment.
François cherche à tromper son désoeuvrement, estime et désire Jennifer, finit par s'attacher sincèrement, mais hésite à l'aimer vraiment et craint par-dessus tout de s'engager avec cette « petite coiffeuse » aux gouts trop ordinaires. En effet, tout les oppose : leur milieu social, leurs centres d'intérêt, leur façon de parler, … Finalement, François découvrira la véritable nature de ses sentiments, mais un peu trop tard…
Mettre en scène le thème de la différence sociale en amour est toujours un pari risqué, mais
Philippe Vilain sait le relever de manière intéressante en mettant en avant les tabous et les non-dits, et en décrivant avec finesse une relation prise au piège de la différence culturelle, avec ses indécisions et ses sentiments contradictoires. Il revisite le thème de la différence de classe sociale, mais à la différence des classique de la littérature, plus sous l'angle culturel que sous l'angle économique.
Commenter  J’apprécie         570