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Critique de beckerkarin


Pour bon nombre d'entre nous, Yves Saint-Laurent est le symbole de l'élégance, un créateur de génie qui est parvenu à sublimer les femmes tout en leur donnant l'assurance qui leur permet d'assumer leur force et leur liberté. Belle image qui fut construite puis savamment entretenue par ceux qui l'entouraient et veillaient au maintien de « l'empire Saint-Laurent ».
Si l'on imagine bien que, comme pour la plupart des artistes, cette gloire et cette réussite servent à masquer ou à enfouir un mal-être souvent source de création, il est bouleversant de découvrir avec ce récit de Marianne Vic, nièce et filleule du couturier, la profondeur de la tristesse et de la dépression qui l'ont accompagné tout au long de sa vie et le mèneront aux frontières de la folie. A peine décèle t'on quelques moments de bonheur, tels que la création de sa propre maison de couture ou la découverte et les séjours fréquents à Marrakech, qu'ils nous apparaissent plus comme une forme de « revanche sur le destin » que comme de véritables instants de paix et d'apaisement.
Ce livre m'a beaucoup touchée car, même s'il est parfois rude et sans fards, il nous révèle l'homme tel qu'il fut et non pas tel que l'a représenté sa légende. Un être surdoué sans doute, à la sensibilité à fleur de peau, à qui le silence et les non-dits familiaux ont fait porter le poids de destins qui n'étaient pas le sien.
Un livre révélateur, sombre parfois, où perce pourtant à chaque page, l'affection que l'auteure portait à cet oncle « hors du commun ». Une belle lecture, tant pour ceux qui admirent Yves Saint-Laurent que pour ceux qui veulent découvrir l'homme derrière le mythe.

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