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Critique de afriqueah


Nicky, une des babeliotes les plus renommées, nous avait présenté Niko,
et son livre « Quelque part avant l'enfer ». Je me suis précipitée, voulant à tout prix connaitre ce qui précède l'enfer, pour savoir quand m'arrêter en chemin bien évidemment.
En revanche, je ne me suis pas arrêtée dans la lecture, avec l'imprudence qui me caractérise.
Anna, l'héroïne, reçoit de plein fouet un camion, reste des semaines dans le coma, et depuis le plafond d'où elle se voit à l'hôpital, vit une expérience d'EMI : Expérience de mort imminente.
Cette expérience bien connue comme une traversée d'un tunnel lumineux, et la confrontation avec des êtres angéliques, puis le choix de vie ou de mort, et parfois la notification par un être proche, déjà dans le royaume des cieux, que votre heure n'est pas venue, et qu'il faut faire le chemin inverse, a été rapportée par ceux qui ont revenus de la mort.
Sauf que, pour Anna, le couloir est noir, une musique funèbre l'accompagne, et un diable l'attend au tournant avec un poignard « je vais te tuer ».
Rien de plus traumatisant, vous en conviendrez.
Dans L'ascension vers l'Empyrée, peint par Hyeronymus Bosch, au lieu des anges déchus et torturés dont il a l'habitude, nous voyons un tunnel de lumière, ce qui lui fait penser que le peintre a vécu l' expérience d'un entre-deux monde invisible : 
« Sa fascination pour une humanité corrompue condamnée aux éternels tourments de l'enfer le plaçait à la frontière de l'hérésie. Ses personnages caricaturaux aux faciès effrayants mis en scène dans des situations dantesques frappaient par leur réalisme de terreur. », ce qui semble correspondre à ce que vit et revit Anna, et pourtant l'Ascencion retrace plutôt le Paradis, qu'elle ne connait pas.

Elle cherche, évite, s'évite, s'absente d'elle-même, n'essaie pas vraiment de s'en sortir et se répète en boucle que son mari l'a trompée, avec une escort rencontrée en voyage.
Pas cool, il est vrai.
Surtout si les cauchemars se suivent et se ressemblent.
Et les morts s'accumulent eux aussi, y compris les sapins « la magie de Noël se limitant à un génocide de sapins dont on aperçoit les cadavres abandonnés sur le bitume dès le premier janvier. »

Jusque-là, très bon livre, avec visite de petits coins parisiens ; d'ailleurs l'enfer est encore lointain, sauf pour la pauvre Anna.
La fin ?
Un peu bâclée, et décevante, selon moi.
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