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Critique de gilles3822


L'inconnu de ce jour-là l'est resté à cause d'une rafale de vent emportant avec elle le carton bristol donnant un nom au cadavre gisant aux côtés des six autres corps suppliciés. Il chantait un air d'opéra la nuit précédant sa mort. Chacun se souvient de ce moment suspendu, la mémoire des survivants a gardé intact l'air de l'opéra de Puccini, la Tosca, terriblement circonstancié, que le jeune homme leur offrit au cours de cette attente.
Le huis-clos dans ce placard est terrifiant, les allers-retours vers la torture sont autant de coups de poignard, l'assassinat d'Henriot sonne le glas des israélites, représailles d'une évidence implacable.
La trahison de la France envers ses ressortissants prend une couleur particulière en ces temps incertains, les fils spirituels des miliciens mènent le bal.
Le parcours de chacune des victimes est évoqué de manière succincte. Cela aurait mérité des développements plus conséquents. La confiance de ces gens en l'idéal représenté par la République est synonyme de mort, ce qui occasionne un frisson de dégoût à la mention des noms des miliciens et de leur chef. La honte d'être français à cet instant est patente, elle l'est pour moi. D'autres hommes et femmes sauveront l'honneur sali de tout un pays.
Ce livre est salutaire dans le rappel d'ignominies, de dénonciations et de rapines, de tortures et d'exécutions sommaires.
La bête n'est pas morte.
A lire
Merci
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