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Critique de florencem


Décidément, je ne me lasse vraiment pas de ce manga que je trouve de plus en plus intéressant et passionnant. Il y a bien longtemps que je n'avais trouvé une pépite de la sorte, et bien que ce tome soit un entre deux, j'ai été encore une fois émerveillé du début à la fin. Surtout qu'on apprend tout de même pas mal de petites choses qui, je le pense, auront leur importance plus tard.

Donc un tome de transition… mais pas que. L'atelier des sorciers nous a prouvé depuis le départ que les indices se trouvaient dans de petits détails, et personnellement, je trouve qu'on voit d'une part nos quatre héroïnes évoluer de plus en plus, mais aussi le mystère autour de Kieffrey s'épaissir. Si le graphisme nous enchante par sa délicatesse et sa richesse, et si certaines scènes se montrent douces et enchanteresses, je pense qu'il faut aussi voir plus loin pour réellement apprécier l'oeuvre de Kamome Shirahama. Son univers est extrêmement recherché, et plus on avance, plus on apprend à le comprendre mais surtout voir les nombreux ramifications qui développent autant les idéaux des sorciers que nous suivons mais aussi ceux de la Confrérie du Capuchon.

Ici, en présence du grand sage Berdalute, les quatre fillettes ne font pas seulement de la magie féérique. Pour moi, il y a un apprentissage beaucoup plus profond. Déjà, elles coopèrent. Quelque chose d'inimaginable au tout début de L'atelier des sorciers, et elles le font de bon coeur, comme si cela coulait de source. L'union fait la force. Ensuite, elles étudient un aspect de la magie qu'elles n'avaient pas encore appréhender : le destinataire du sort. Certes, ici, le but était de faire plaisir à leur examinateur, mais en poussant plus loin, cela sera un atout de poids lors d'un combat : étudier l'ennemi, le comprendre, adapter les sorts en fonction de ce que l'on a appris. On voit aussi la détermination qu'ont nos jeunes sorcières, et elles tirent également profit des erreurs de leurs ainés. Il y a de nombreux messages forts. Vous me direz, certes, mais cela ne fait pas avancer l'histoire. Je pense que si au contraire car le manga est un manga d'apprentissage. Ces phases sont donc nécessaires. Et cela se voit aussi avec Olugio qui se montre attentif, et prend la place de Kieffrey comme professeur.

Le monde des sorciers change, et on en voit les prémices un peu partout. J'ai vraiment aimé suivre Coco, Trice, Agathe et Tetia dans ce tome six. Découvrir l'Académie avait cette touche d'émerveillement et en même temps, je me demandais si cette version idyllique que les enfants nous montraient n'avait pas au final elle aussi des choses à cacher. La milice en elle-même avait déjà été une source de questionnement dans le tome précédent. Berdalute avec sa proposition finale soulève encore plus cette impression. Et on y voit ici toute la nuance du travail de Kamome Shirahama qui ne veut pas non plus trop nous plonger dans l'émerveillement. Tout est en nuances et c'est quelque chose que j'adore.

C'est sans surprise que j'ai hâte de retrouver L'atelier des sorciers pour un septième tome, surtout avec les dernières pages que nous présente la mangaka. La série a un potentiel très fort et j'espère qu'il sera exploité durant de nombreux tomes.
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