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Critique de Merik


Politique et intime sont sur un bateau, le premier tombe à l'eau. Que reste-t-il ? Stupeur, il ne reste rien, l'autre est tombé aussi. C'est l'image qui me reste de ce roman faste, parfois long, le plus souvent englué dans les relations familiales quand même.
Ce n'est pas un hasard si Atara est architecte du patrimoine, elle restaure les vieux bâtiments, « Non pas pour arrêter le temps mais pour intégrer celle-ci (l'architecture) au flux contemporain sous un nouvel angle ». Pas un hasard, non, pour un tel personnage qui découvre en début de roman le premier mariage de son père, jusqu'alors caché, avec pour future mission – déformation professionnelle oblige, de l'intégrer à sa vie actuelle de famille fragmentée. Elle découvre ainsi une autre femme que sa mère – la si symbolique Rachel avec sa prière éponyme, avec qui le père avait uni ses idéaux sionistes dans les années 40 et le groupe Léhi (Stern), sans se douter que la création d'un état d'Israèl ne clôturerait en rien les tensions dans la région. Sans se douter non plus des répercussions possibles dans l'intime et la famille. le présent est ainsi celui de familles qui se morcellent en tentant de se recomposer, de vie de couple sous tension, d'enfants qui se tournent vers des idéaux pas forcément attendus par les parents, ou vers d'autres destinations. On est en Israèl et la vie de famille côtoie l'histoire du pays, les deux flux semblent se confondre, se mêler, s'unir ou se repousser, ils sont en tout les cas liés dans une narration majestueuse et fleuve qui ondoie entre politique et intime.
J'ai bien aimé (malgré les longueurs).

« Arrivé devant chez elle, il lui décrivit avec la même passion, comme si la frontière entre le politique et l'intime était très floue, la manière dont s'étaient révélés à lui les sentiments qu'il éprouvait pour elle. le jour où elle était tombée et qu'il courait chercher de l'aide pour la sauver, il avait fait un serment : si Rachel survit, elle sera ma femme et je n'en aurai jamais aucune autre. »
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