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Critique de bdelhausse


Entre une MacMiche qui a de gros accents de Folcoche, et un Charles "bon petit diable" qui évoque Tom Sawyer, j'ai passé un bon moment. OK, je sais que la Comtesse de Ségur a écrit Un bon petit diable avant que Mark Twain ne conte les aventures de son "chenapan". Idem, évidemment, pour Hervé Bazin. Mais les similarités sont évidentes.

Le pitch est connu. Orphelin, Charles est pris en charge par sa cousine Madame MacMiche qui se révèle être une marâtre, avare et méchante. En réaction, Charles ne la ménage pas. Charles est épris de Juliette, une autre cousine, aveugle, douce et qui voit en Charles autre chose que le chenapan que Charles donne à voir.

Tout est bien qui finit bien, évidemment, avec des épisodes tour à tour cocasses, sérieux, dramatiques ou émouvants. le passage, par exemple, où MacMiche délire, prise de folie, sur son or perdu est relaté sur le ton de la farce, mais c'est très dur si on s'arrête au premier degré. Et les efforts maintenus par Charles pour s'améliorer sont touchants. Cela parle aux enfants, qui éprouvent aussi des difficultés à acquérir des comportements plus vertueux et retombent dans leurs travers. J'ai trouvé que les efforts de Charles pour s'amender étaient assez bien rendus, et crédibles.

La Comtesse de Ségur met aussi un gros vernis de piété religieuse, de bons sentiments et de morale, que les autres auteurs précités n'insèrent pas dans leur récit (pas à ce point, àmha). Elle se livre à une étude de moeurs de son époque. Elle dépeint des réalités, des comportements, des rouages de la société qui n'ont pas complètement disparu. Cela donne un côté très actuel à un roman écrit il y a plus de 150 ans. Par rapport à d'autres livres de la Comtesse de Ségur, je me suis globalement bien amusé. Peu de longueurs. du rythme, qui vient surtout du fait que l'essentiel du roman est constitué de dialogues. de la dérision et du contenu aussi. Même le procédé habituel de l'autrice qui consiste à indiquer en début de ligne qui parle ne m'a pas gêné.
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