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Critique de Lire1x
Le plus surprenant pour une maison d'édition est d'amener le lecteur là où il ne s'attend pas à aller. En démarrant l'ENC de "L'étonnant voyage du garçon qui parlait aux girafes" de Lynda Rutledge, je n'avais aucune info.
Je connaissais le titre qui n'est pas celui que tu vois sur cette jolie couverture. le résumé et la couverture étaient dispos mais pour une raison qui m'échappe encore, je n'y ai pas prêté attention. Bien entendu, j'étais au courant que la date de publication de ce roman est pour début janvier 2024 aux éditions Nami.
Se lancer à l'aveugle dans une lecture n'est pas habituel pour moi. C'est une expérience grisante tout en étant légèrement anxiogène. Mais où donc vais-je me retrouver? Dans quel univers vais-je atterrir? Ce livre va-t-il me plaire?
Le nom de l'autrice me donnait quelques indices sur l'origine anglo-saxonne de cette dernière. En effet, j'ai démarré ma lecture en plein ouragan sur les côtes est des Etats-Unis. Cet ouragan n'a pas de nom. Il est l'ouragan le plus meurtrier du vingtième siècle.
Ce roman est comme un ouragan. Il démarre en douceur (enfin si on peut dire), se développe de plus en plus. Il embarque le lecteur dans un tourbillon d'épreuves et d'émotions pour finalement se terminer sur une jolie éclaircie.
"Le jour où les girafes ont disparu" est le récit d'un épisode de vie. Une quinzaine de jours. En 1938. Dans les cales d'un bateau pris par l'ouragan, deux girafes sont retrouvées. Elles viennent d'Afrique. Un mâle et une femme.
Que faire de ces animaux? le pays ne dispose pas encore d'infrastructures suffisantes pour les accueillir à proximité. Il est donc décidé d'emmener les girafes à San Diego sur la côte Ouest. Naufragé également, Woodrow Wilson Nickel réussit à devenir le chauffeur du convoi.
90 ans plus tard, le vieil homme centenaire écrit le récit de cette épopée lorsqu'il réalise que les girafes sont en voie d'extinction. Alors que ce voyage a changé sa vie, il ne peut imaginer ne pas laisser trace de cette aventure.
Voici en quelques lignes le résumé de ce road trip surprenant sur bien des niveaux.
Je suis passée par beaucoup d'émotions à la lecture de ce roman.
D'abord, je l'avoue, je me suis un peu ennuyée. J'étais à la recherche d'action. Il y en avait peu. le début du récit est plus une mise en place. La préparation au voyage. Une mer d'huile après l'ouragan...
Ensuite, je me suis prise d'affection pour Woody et ses girafes. J'ai aimé sa dévotion. Son application à vouloir atteindre son objectif (atteindre la Californie) d'abord dans un but très égoïste. J'ai trouvé fabuleuse l'éclosion de l'homme derrière le gamin blessé.
L'époque est particulièrement rude pour l'Amérique. Nous en parlons peu en Europe mais à la veille de la guerre, les Américains sont encore touchés de plein fouet par la grande dépression, stigmate de la crise de 1929.
La pauvreté est à son comble. Les bidonvilles se multiplient. le taux de chômage est à son paroxysme sans aucune allocation à la clé. le climat à travers le pays est lourd et pesant. Nous le sentons très rapidement lors de la lecture. Ce décor nous accompagne tout au long du récit.
Je n'avais jamais imaginé cette réalité avant la lecture de ce livre. J'ai apprécié la découvrir dans ce contexte. L'empreinte de cette crise est forte et montre à quel point les Américains ont pu être touchés dans leur chair par cette période de l'Histoire.
J'ai trouvé également intéressant de montrer une Amérique bien différente de celle victorieuse sur les plages normandes 6 ans plus tard. Combien de GI's se sont-ils enrôlés pour fuir la misère? Sur quels fondements le capitalisme s'est-il construit?
Bien au delà des girafes, ce récit social est intéressant et bien loin des autres publications de la maison d'édition.
Tu te demandes en quoi ce roman correspond à la ligne éditoriale de Nami?
Souviens-toi qu'il s'agit d'un récit intime. Il est rédigé par un vieil homme. Son objectif est de perpétuer la mémoire des girafes mais aussi la sienne. Il souhaite laisser une trace de ces quelques jours. Il sait que quelque part, ses mots vont toucher quelqu'un, vont l'aider à comprendre...
J'ai été très émue à la lecture de certains passages. Lire à travers les yeux de Woody la rudesse de son pays, la dureté de ses concitoyens, la force de son espoir et de sa détermination m'a fait frissonner.
A travers le récit de Woody, "L'étonnant voyage du garçon qui parlait aux girafes" offre un aperçu de ce que les animaux peuvent apporter aux hommes. Ce livre laisse le lecteur face à sa propre relation à la nature, à la faune et à la flore. Il démontre que l'homme possède les clés d'un monde où chacun peut vivre en accord avec notre environnement. "L'étonnant voyage du garçon qui parlait aux girafes" nous éclaire sur notre propre humanité et sur l'impact que nous pouvons avoir sur notre comportement tant au niveau social qu'environnemental.
Lien : https://lire1x.com
Je connaissais le titre qui n'est pas celui que tu vois sur cette jolie couverture. le résumé et la couverture étaient dispos mais pour une raison qui m'échappe encore, je n'y ai pas prêté attention. Bien entendu, j'étais au courant que la date de publication de ce roman est pour début janvier 2024 aux éditions Nami.
Se lancer à l'aveugle dans une lecture n'est pas habituel pour moi. C'est une expérience grisante tout en étant légèrement anxiogène. Mais où donc vais-je me retrouver? Dans quel univers vais-je atterrir? Ce livre va-t-il me plaire?
Le nom de l'autrice me donnait quelques indices sur l'origine anglo-saxonne de cette dernière. En effet, j'ai démarré ma lecture en plein ouragan sur les côtes est des Etats-Unis. Cet ouragan n'a pas de nom. Il est l'ouragan le plus meurtrier du vingtième siècle.
Ce roman est comme un ouragan. Il démarre en douceur (enfin si on peut dire), se développe de plus en plus. Il embarque le lecteur dans un tourbillon d'épreuves et d'émotions pour finalement se terminer sur une jolie éclaircie.
"Le jour où les girafes ont disparu" est le récit d'un épisode de vie. Une quinzaine de jours. En 1938. Dans les cales d'un bateau pris par l'ouragan, deux girafes sont retrouvées. Elles viennent d'Afrique. Un mâle et une femme.
Que faire de ces animaux? le pays ne dispose pas encore d'infrastructures suffisantes pour les accueillir à proximité. Il est donc décidé d'emmener les girafes à San Diego sur la côte Ouest. Naufragé également, Woodrow Wilson Nickel réussit à devenir le chauffeur du convoi.
90 ans plus tard, le vieil homme centenaire écrit le récit de cette épopée lorsqu'il réalise que les girafes sont en voie d'extinction. Alors que ce voyage a changé sa vie, il ne peut imaginer ne pas laisser trace de cette aventure.
Voici en quelques lignes le résumé de ce road trip surprenant sur bien des niveaux.
Je suis passée par beaucoup d'émotions à la lecture de ce roman.
D'abord, je l'avoue, je me suis un peu ennuyée. J'étais à la recherche d'action. Il y en avait peu. le début du récit est plus une mise en place. La préparation au voyage. Une mer d'huile après l'ouragan...
Ensuite, je me suis prise d'affection pour Woody et ses girafes. J'ai aimé sa dévotion. Son application à vouloir atteindre son objectif (atteindre la Californie) d'abord dans un but très égoïste. J'ai trouvé fabuleuse l'éclosion de l'homme derrière le gamin blessé.
L'époque est particulièrement rude pour l'Amérique. Nous en parlons peu en Europe mais à la veille de la guerre, les Américains sont encore touchés de plein fouet par la grande dépression, stigmate de la crise de 1929.
La pauvreté est à son comble. Les bidonvilles se multiplient. le taux de chômage est à son paroxysme sans aucune allocation à la clé. le climat à travers le pays est lourd et pesant. Nous le sentons très rapidement lors de la lecture. Ce décor nous accompagne tout au long du récit.
Je n'avais jamais imaginé cette réalité avant la lecture de ce livre. J'ai apprécié la découvrir dans ce contexte. L'empreinte de cette crise est forte et montre à quel point les Américains ont pu être touchés dans leur chair par cette période de l'Histoire.
J'ai trouvé également intéressant de montrer une Amérique bien différente de celle victorieuse sur les plages normandes 6 ans plus tard. Combien de GI's se sont-ils enrôlés pour fuir la misère? Sur quels fondements le capitalisme s'est-il construit?
Bien au delà des girafes, ce récit social est intéressant et bien loin des autres publications de la maison d'édition.
Tu te demandes en quoi ce roman correspond à la ligne éditoriale de Nami?
Souviens-toi qu'il s'agit d'un récit intime. Il est rédigé par un vieil homme. Son objectif est de perpétuer la mémoire des girafes mais aussi la sienne. Il souhaite laisser une trace de ces quelques jours. Il sait que quelque part, ses mots vont toucher quelqu'un, vont l'aider à comprendre...
J'ai été très émue à la lecture de certains passages. Lire à travers les yeux de Woody la rudesse de son pays, la dureté de ses concitoyens, la force de son espoir et de sa détermination m'a fait frissonner.
A travers le récit de Woody, "L'étonnant voyage du garçon qui parlait aux girafes" offre un aperçu de ce que les animaux peuvent apporter aux hommes. Ce livre laisse le lecteur face à sa propre relation à la nature, à la faune et à la flore. Il démontre que l'homme possède les clés d'un monde où chacun peut vivre en accord avec notre environnement. "L'étonnant voyage du garçon qui parlait aux girafes" nous éclaire sur notre propre humanité et sur l'impact que nous pouvons avoir sur notre comportement tant au niveau social qu'environnemental.
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