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Critique de kielosa


Sur Babelio on a parfois de très agréables surprises. Après avoir gentiment fait ma petite commande trimestrielle chez "Belgique Loisirs", entre autres d'un ouvrage d'une dame au prénom charmant, Pétronille, je consulte la bibliothèque virtuelle de notre site préféré pour avoir un peu plus d'informations sur mon achat de "On a tous une bonne raison de tuer" et que vois-je ? L'auteure, Pétronille Rostagnat, a adhéré tout récemment à Babelio. Dans un élan euphorique, je lui envoie un petit message pour savoir si ce livre est son dernier et une demande d'amitié. Dans la demi-heure qui suit, je reçois un message qu'il s'agit bel et bien de son tout dernier ouvrage (sorti en mai 2018) et une acceptation de mon offre d'amitié. Entretemps, ma sélection d'auteur(e)s sur Babelio s'est allongée, mais à chaque découverte c'est un nouvel émerveillement.
En hommage à leur talent et courage, je ne peux m'empêcher de rappeler leur nom : Laure Barachin, Marceline Bodier, Cathy Borie, Corinne Dufosset, Sonia Frisco, Pascale Furet, Martine Hermant, Ingrid S. Kim, Cathie Louvet, Laurent Margantin, Charlotte Sapin, François Sarindar et Maryna Uzun. Une belle sélection à laquelle j'ai grand plaisir d'ajouter maintenant Pétronille Rostagnat.

Heureusement pour nous, chères lectrices et lecteurs, qu'un beau jour à Dubaï, cette jeune dame, née à Nice en 1980, a dit adieu au marketing, il y a 2 ans, et publié son premier roman "La fée noire". Un succès dont la vente a vite dépassé les 10.000 exemplaires. Depuis lors, Pétronille Rostagnat en a sorti 2 autres. le roman sous rubrique, cette année-ci, et l'année dernière "Ton dernier souffle".
Bref, un démarrage tellement fulgurant que "France Loisirs" l'a pris sous contrat. Contrairement à Anita Shreve, notre amie n'a donc pas eu à "décorer" un mur de son appartement avec des lettres de refus des éditeurs. Aujourd'hui, notre Pétronille réside avec son mari et ses 3 enfants à Lyon.

Lorsque Gabrielle Dubontel est découverte par son mari Philippe dans sa baignoire, inconsciente, en sang et les poignets sérieusement taillardés, son entourage conclut à la dépression nerveuse et une tentative de suicide. La pauvre dame qui, bien que ne souvenant pas de ce qui s'est passé au juste, sait parfaitement bien qu'elle n'ait pas entrepris une telle tentative. Donc, quelqu'un d'autre est responsable de cette mise en scène macabre et elle se rend compte que sa vie est en danger, car il y de fortes chances que son assassin ne s'arrête pas là. Mais qui peut bien avoir intérêt à l'élimination d'une dame, épouse d'un avocat, mère d'un adolescent, menant une vie sans histoires dans son foyer ? Premier mystère !. Pourquoi ne se confie-t-elle pas à sa bonne amie Alexane Laroche, commandant de la brigade criminelle ? Deuxième mystère !

Après un bref séjour aux Seychelles et une visite à un psy qui lui prescrit calmants et somnifères, Gabrielle décide de mener sa propre petite enquête et installe chez elle une caméra de surveillance cachée dans un porte-clé posé nonchalamment sur la table du séjour.

Parallèlement à l'histoire d'autodéfense de Gabrielle, Pétronille Rostagnat nous laisse faire connaissance avec son inspectrice au légendaire 36 quai des Orfèvres à Paris, mondialement célèbre grâce au commissaire Maigret de Georges Simenon. Alexane nous est présentée comme une policière sympa (elle défend courageusement un membre de son équipe en difficulté), mais solide qui sait ce qu'elle veut.

La situation est un peu délicate du fait que les maris de Gabrielle et Alexane sont des partenaires dans un bureau d'avocats qu'ils ont fondé ensemble il y a une vingtaine d'années. Or, dans ce cabinet travaille également l'élégante Agnès Thibier de 27 printemps et bourrée de qualités.
Jeune, jolie et futée avec 2 avocats d'un certain âge ! Une situation, comme dirait Tom Glancy, de "Danger Immédiat" !

L'apparition d'Agnès, à la page 39 du récit a comme inconvénient qu'il faut que j'arrête (déjà) ici mon résumé de crainte d'en dire trop, ce qui serait. dommage pour les futures lectrices et lecteurs, qui j'espère seront nombreux.

Mais ne tirez pas trop vite des conclusions qui risquent fort d'être erronées, car la nouvelle babeliote ne manque certainement pas d'esprit inventif ou d'imagination. Loin s'en faut.
Car avec Agnès l'auteure introduit habilement un troisième et grand mystère !

Pétronille Rostagnat a l'art et la manière d'avancer gentiment ses pions qui font que vous restez "collé" à son histoire. Par ailleurs, ses protagonistes sont tellement authentiques que l'on n'a la plupart du temps pas l'impression de lire de la fiction. Son style et langage sont efficaces. Relativement sobre sans grandes envolées ou effets spéciaux, mais précis et élégant.

À 37 ans, à mon avis, Pétronille Rostagnat représente déjà une valeur sûre pour la littérature policière française et il ne faut pas être prophète ou clairvoyant pour prédire qu'une très belle carrière l'attend, surtout à son rythme : 3 bons livres en 2 ans !
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