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Critique de LaBibliothequeDeReb




Mathieu Persan nous livre un récit d'une profonde intimité, celui de sa maman, victime d'un cancer. Elle a quitté la vie a 68 ans, laissant derrière elle une vie faite de difficultés mais aussi de soulagements. Son mari est un homme profondément aimant qui s'est toujours fait la promesse de ne jamais la faire pleurer. Promesse tenue. Ses parents viennent de loin, leur appartement avec moulures, cheminée et vue sur le donjon de Vincennes a été leur graal pour tenir au chaud leurs 3 enfants.

Cette mère est la figure maternelle par excellence qui a toujours chéri ses enfants, ouvert sa porte aux autres, les dîners étaient animés, pourvu que la vie s'infiltre partout. On peut dire qu'elle a vécu à travers ses enfants, non pas sans raison.

Mathieu Persan et sa plume lumineuse racontent la mort, les formalités qui l'accompagnent et auxquelles personne n'est préparé. Il raconte le deuil et l'étendu d'une possible vie après mais pas sans sa mère, toujours quelque part. J'y ai vu, dans ses mots, un hommage somptueux à sa mère. J'ai ressenti les différentes émotions par lesquelles l'auteur est passé pendant son deuil, notamment cette colère fracassante de constater que dans le métro, ligne 1, pour rentrer à la maison après avoir établi le décès de sa mère, la vie continue pour les autres passagers, que le stoïcisme demeure entre ses rames de métro, comme si aucun tremblement de coeur n'avait eu lieu.

Dans cette histoire qui est celle de sa famille, Mathieu Persan utilise un humour parfaitement dosé sur des sujets pourtant graves et la sensibilité qui pétille entre ses lignes a achevé de m'émouvoir. &#xNaN

« Mais en miroir de cette liberté il y a le vertige de se rendre compte que la mort, on n'y connaît rien, alors qu'elle demeure la seule certitude de notre vie. »
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