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Critique de florencem


J'ai mis un petit moment avant de me décider à lire la suite de Pax et le petit soldat. le roman avait été un coup de coeur pour moi, et j'avais un peu peur que sa suite ne soit pas à la hauteur, et la conclusion de la saga soit une déception. Et pourtant, j'avais envie de savoir ce qu'il était advenu de nos deux petits héros. Donc j'ai fini par me lancer.

Nous suivons de façon alternative Pax et Peter. J'ai beaucoup aimé cette alternance de narrateur, d'autant plus qu'au fur et à mesure, leurs chemins se rapprochent de plus en plus. Après les tragiques événements que nos deux héros avaient vécus, il était extrêmement intéressant de voir comment l'homme et l'animal avaient poursuivi leurs vies.

Pax est l'image même de la résilience. le jeune renard a continué sa vie, a fondé une famille, a grandi. Il se souvient toujours de son garçon et de sa vie avec lui, mais c'est quelque chose qu'il garde comme souvenir sans le faire souffrir, même après « l'abandon » de Peter. le voir devenir père était une chose vraiment magique tout comme le lien qui se crée avec sa petite renarde lors de leur périple. On sent l'amour inconditionnel, les difficultés de devoir élever un enfant, les petits moments de joie et de fierté, mais aussi la peur qui rode continuellement.

Le jeune garçon, lui… n'a pas eu la même capacité à rebondir. Après avoir perdu ses parents et Pax, Peter se renferme sur lui-même et chercher même à éviter toutes attaches. Pour lui, se lier est maintenant synonyme de souffrance, et à treize ans, on ne veut pas souffrir. Rongé par les regrets, on le voit s'endurcir, rejeter petit à petit ceux qui l'entourent. C'est très difficile à voir et en même temps très réaliste. Son cheminement à travers le roman est d'autant plus vibrant. L'Homme ne peut pas vivre seul, et on a beau vouloir s'endurcir, on croise toujours quelqu'un capable de fissurer notre carapace. Mais c'est un processus et un apprentissage long.

A travers les conséquences de la guerre, qui ont pollué et ravagé le monde de nos deux héros, nous voyons comment chacun arrive à avancer. Reconstruire (et se reconstruire) pour l'un, vivre pour le second. le récit est poignant, autant par la simplicité que dégage Pax, que par la tempête qui agite Peter. La nature reste au centre de leurs parcours et on y voit encore une ode à ce qui nous entoure. C'est beau à bien des niveaux. Si les monstruosités des hommes ne sont pas cachées, l'auteur nous montre aussi combien nous sommes capables de faire le bien, et je trouve que c'est un message d'autant plus important.

Je vous l'avoue j'ai attendu très longtemps de voir leurs chemins se recroiser, car pour moi, c'était une évidence. L'un comme l'autre devait se revoir pour vraiment aller de l'avant. Les choix de Sara Pennypacker m'ont surprise et en même temps, je les ai trouvés parfaits. La rédemption comme le pardon viennent à un moment clé et sous une forme inattendue. Mais c'est aussi toute la magie de la vie.

Le chemin du retour a donc été une excellente lecture. Dévoré en une soirée, je ne regrette pas d'avoir enfin sauté le pas pour découvrir la conclusion de cette histoire poignante et merveilleuse.
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