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Critique de Pecosa


Gabo. Gabriel Garcia Marquez, mémoire d'une vie magique est un roman graphique consacré à la genèse de Cent ans de solitude. Ecrit entre 1965 et 1967 au Mexique, l'oeuvre a germé dans l'esprit de son auteur quelques années auparavant, en 1952, lors d'un retour aux sources dans le village colombien de son enfance, Aracataca.
Le roman graphique s'ouvre donc sur une route d'Acapulco. Au volant de sa voiture, Gabo a enfin une illumination, sa première phrase, devenue célèbre, « Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace. »
Il rédige son roman au prix de grands sacrifices matériels, soutenu par sa femme et des amis fidèles. Sa situation est si précaire qu'il a du mal à trouver les pesos nécessaires à l'envoi du manuscrit. C'est finalement un éditeur de Buenos Aires qui publie le roman en 1967. Le succès est immédiat.
Quatre auteurs et illustrateurs, Óscar Pantoja, Miguel Bustos, Felipe Camargo et Tatiana Córdoba se sont réunis pour narrer la vie plus que mouvementée de Garcia Marquez. Le roman graphique est composé de quatre parties, chacune dans une teinte qui lui est propre, et revient sur les évènements clés dans la vie du grand romancier colombien: son enfance auprès de ses grands-parents dans le village d'Aracataca qui deviendra Macondo, sa vie au milieu des plantations tenues d'une main de fer par la détestable United Fruit Company qui assassine et nie les droits des agriculteurs, sa formation universitaire, ses amitiés littéraires et politiques, ses voyages en Europe et dans l'ex-bloc soviétique, son histoire d'amour avec sa femme, la genèse de son chef-d'oeuvre, la publication de ses romans les plus emblématiques, jusqu'au Nobel en 1982.
Ce roman graphique nous offre un voyage au coeur de la création littéraire, et permet de se familiariser avec la vie de l'auteur. Il montre à quel point, de l'Amérique du Sud à la Chine, Cent ans de solitude eut une portée considérable, toucha des millions de lecteurs, influença de nombreux écrivains dans le monde.
On aurait souhaité un récit plus foisonnant, plus "magique", des couleurs plus éclatantes pour rendre compte de l'effervescence d'une vie passée au service de la littérature, que l'on avait trouvé par exemple dans le beau Lorca. Un poeta en Nueva York.
Gabo. Gabriel Garcia Marquez, mémoire d'une vie magique se lit avec plaisir et je poursuivrai avec Borges, le labyrinthe de l'infini, du même scénariste (Óscar Pantoja)
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