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Critique de Tachan


Bon sang quel tome ! Jamais je n'aurais imaginé un tel scénario quand j'ai commencé à la série. L'autrice m'a vraiment retourné et en même temps, c'est tout à fait cohérent avec le récent développement de l'univers depuis l'arrivée de la princesse.

Arte a fini son portrait. Elle est appelée par le cardinal, son commanditaire, mais quand celui-ci lui demande de devenir Peintre de la cour de Castille pour espionner son amie, elle refuse. En conséquence de quoi, elle se retrouve emprisonnée au Podestat. Voilà comment nous nous retrouvons avec une couverture où Arte est dans une cellule, la pauvre.

J'ai été frappée par l'accélération du tempo politique de ce tome. Les manipulations du Cardinal prennent une sacré ampleur et Arte est la victime de tout ça. On est rudement frappé par l'injustice de la société de cette époque et par le fonctionnement atroce de la justice quand un puissant dépose plainte. Un sentiment de colère et de peur m'a envahie rapidement pour ne plus me quitter.

Mais j'ai aussi été profondément émue par la façon dont l'autrice montre le soutien sans faille des amis d'Arte pour cette dernière. C'est surtout le cas de Leo, qui est frappé de stupeur après ce qui arrive. Alors qu'on voyait enfin affleurer doucement à la surface ses sentiments pour Arte, ce rebondissement vient tout chambouler. Heureusement qu'il sait frapper à la bonne porte.

Les manigances qui suivent sont rocambolesques, dignes des meilleurs films de capes et d'épées. C'est rapide, sobre et efficace, mené de main de maitre par Caterina et sa servante. J'ai adoré ! Cependant, le dénouement est vraiment tragique, l'autrice ne nous épargne pas.

Cette brusque accélération dramatique du scénario fut vraiment un chouette moment de lecture. J'ai adoré les imbrications du personnel avec le politique et le judiciaire dans une ville où les injustices sont légions et l'Eglise toute puissante. L'affrontement silencieux entre Caterina et le Cardinal fait froid dans le dos mais est malheureusement tout à fait réaliste, car les descriptions de la justice du Podestat sont justes. L'autrice utilise donc à merveille le cadre de son récit pour toujours lui donner plus de consistance, ne s'arrêtant pas juste à une artiste femme sur le point de réussir, elle montre un autre aspect encore de cette époque. C'est glaçant, c'est injuste, ça donne envie de ruer dans les brancards car on était enfin arrivé à un très beau moment dans l'histoire avec la carrière professionnelle d'Arte qui prenait forme et une romance qui s'annonçait. Je ne suis que tristesse...

La seule question que je me pose en refermant ce tome, c'est est-ce que ce brusque virage prit par l'histoire engage la série vers son dernier arc ? Si c'est le cas, je compte sur l'autrice pour nous le soigner et permettre enfin à Arte de connaitre le bonheur et la reconnaissance qu'elle mérite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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