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Critique de Annette55


L'histoire se passe en 1897, lors du violent incendie du Bazar de la Charité oú le Tout Paris se presse rue Jean Goujon pour assister à la plus mondaine des ventes.Les victimes sont nombreuses, surtout des femmes, les séquelles chez les survivantes sont dramatiques et définitives dans la mesure oú l'on ne savait pas soigner les graves brûlures .....Les descriptions sont minutieuses , réalistes, détaillées ,tellement que l'on a l'impression d'y étre! Au milieu de ce drame, l'auteure nous narre l'histoire de trois femmes différentes en quête de rédemption, dont le destin sera scellé lors de cet incendie.....la duchesse d'Alençon, charismatique, Violaine de Raezal, veuve ravissante à la réputation sulfureuse et Constance d'Estingel, qui a rompu brutalement ses fiançailles....L'auteure a réalisé un remarquable travail de recherche, le quotidien de cette époque y est décrit avec une très grande précision, un thème original qui aurait pu s'appeler : "La part des femmes" dans une société corsetée oú l'importance du nom, de la descendance, du mariage, de la filiation et du pouvoir est déterminante .L'hypocrisie, les faux semblants, les rumeurs malveillantes, les fidélités, l'importance et la puissance de la religion sont dépeints avec justesse et profondeur. Faute de travailler, ces femmes, ces épouses souvent délaissées comme la duchesse d'Alençon contribuent à leur maniére à donner sans compter et sans peur de leur temps en jouant de leurs influences pour que le peuple ne soit pas laissé pour compte...les épidémies sévissent comme la tuberculose, notamment....A la fois roman d'histoire( enlèvement, duel, internement, dévotion), cet ouvrage pétri d'émotions rend compte d'une époque, donne des leçons de vie, de courage, de force, valorise la condition féminine, dénonce la lâcheté .La description des femmes de l'aristocratie est fine, oú elles jouent un rôle social essentiel afin de compenser les contraintes de leur caste édictées par des hommes qui continuent à vivre hors de leur temps......La décadence de l'aristocratie est au coeur de cette Rèpublique qui cherche encore ses marques....
"La part des flammes ", à la plume affirmée, au style magnifique rend compte d'une histoire follement romanesque qui allie en son coeur, pour le grand bonheur du lecteur gravité, réflexion et émotion dans le Paris du XIX° siécle !
Un bel ouvrage ! Merci à ma libraire!
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