Une histoire de résistance bien prenante, dans un monde où les enfants des opposants politiques éliminés par la Phalange au pouvoir sont séquestrés dans un orphelinat assez glauque.
La dimension légèrement fantastique du livre m'a bien plu, je l'ai trouvée assez inventive et finement traitée, avec les hommes-chiens, terribles, mais qui en même temps ont quelque chose de touchant, ou le peuple-cheval, fort et généreux, dénué de méchanceté, incapable de ruse et de cynisme, qui bien sûr s'est fait rouler dans la farine par la Phalange mais…
Très réussies aussi toutes les lueurs que
Mourlevat introduit dans cet univers sombre et hivernal: la tendresse des Consolantes, la magie du ciel dessiné sur une poutre du cachot de l'orphelinat, qui vous arrache au ventre sombre de l'emprisonnement, qui vous aide à ne pas sombrer. Et la voix de Milena qui fait «ressentir des caresses anciennes dont on croyait avoir oublié la douceur», qui bien sûr redonne force et courage et jouera son rôle dans la Résistance.
Mon seul bémol: une fin un peu décevante, beaucoup moins tenue et convaincante que le reste du livre.
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