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Critique de NicolaK


Mais que suis-je venue faire dans cette galère ? ai-je pensé après avoir suivi ma Yaya dans cette Lecture Commune d'un livre que je n'aurais jamais ouvert de moi-même.
Pourquoi ? me demanderez-vous... eh bien je me le demande aussi.
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Il n'a pas l'air d'un thriller, il est historique mais même pas à Londres, rien de fantastique... La couverture est magnifique, mais aucune petite chaussure, nounours ou autre, donc voilà, pas mon truc a priori.
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Je me pensais très loin de ma zone de confort, alors que pas du tout. J'aime beaucoup cette ambiance : décors enchanteurs, zozios qui chantent, personnages très sympathiques...
Je plaisante, il n'y a rien de tout ça dans ce roman, ce qui tombe bien pour ce qui me concerne.
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Nous sommes à New-York, c'est la fête, nouvel an oblige, L'an de grâce 1881 devient l'an de grâce 1882.
Des enfants crasseux, en haillons, se blotissent chacun leur tour sur une grille de ventilation pour tenter de se réchauffer. L'une des gamines a un bébé dans les bras.
Des pauvres, des souffreteux, des criminels, femmes et hommes, boivent de la bière tiède et éventée dans un bouge sordide au sous-sol d'un bâtiment pourrissant.
Et tout plein d'autres choses aussi plaisantes les unes que les autres. le paradis sur terre, en quelque sorte.
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C'est dans l'un de ces immeubles que vit la famille Shanks.
La matrone imposante, Lena Shanks, veuve et mère de deux filles gère son petit commerce de prêt sur gage, tandis que sa fille Daisy exerce le lucratif métier d'avorteuse. Louisa, son autre fille, muette, a un certain talent pour toutes les tâches administratives.
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Lena a également un frère, marié à Maggie, qui vit de ses charmes.
Et puis Rob et Ella, ses petits-enfants, aident très efficacement leur famille.
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Mais contrairement aux apparences, tout n'est pas rose chez les Shanks. Lena a une famille huppée dans le colimateur : les Stallworth, dont le patriarche, le juge James S. a fait pendre son mari, Cornelius.
Ledit James a deux enfants, Edward et Marian, cette dernière, mère au foyer si l'on peut dire, est mariée à Duncan Phair, avocat. Deux enfants Edwin et Edith sont les fruits de leur union. Quant à Edward, pasteur de l'église presbytérienne, il a deux enfants : Helen et Benjamin, déjà adultes.
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Il va de soi que le nouvel an n'est pas fêté tout à fait de la même façon par les riches que par les pauvres.
Ça se visite mutuellement, ça picole mais dignement, propres sur eux, etc. n'est-ce pas... bref, vous voyez le topo.
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Bon, si j'avais lu tout ce que j'ai dit auparavant, je n'aurais pas ouvert le bouquin moi-même. :)
Je suis à des années-lumière d'avoir le talent de Michael McDowell, voire encore plus loin, et tout lecteur verra très vite qu'en fait je ne sais pas quoi dire.
Le style de l'auteur m'a envoûtée, l'histoire aussi, l'ambiance, j'ai adoré.

Les personnages sont particulièrement antipathiques, surtout les riches, bien coincés comme il faut.
Je n'irais pas jusqu'à dire que l'autre famille m'a enchantée, mais bon, ces femmes m'ont quand même été un peu plus sympathiques.
Quant aux enfants... adorables, les riches comme les pauvres.
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Par contre, le livre, lui, m'a enchantée. J'ai eu beaucoup de mal à quitter tout ce "beau" monde une fois le roman terminé. D'ailleurs, j'emporte Les aiguilles d'or sur mon île déserte.
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