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Critique de Crossroads


J'aime pas la chasse.
Qu'il soit bon ou mauvais, le chasseur d'oiseaux m'intéresse peu, en fait.
Par contre, son île m'est apparue comme un véritable trésor !
Étonnant, non ?

Brian May, m'ouaiiis, Theresa May, m'mmmm, Gemey Maybelline et son tatoo liner au crayon gel effet tatouage, OUAIIIIIS, des May, j'en connais un paquet.
Mais point de Peter dans ma besace.
C'est désormais chose faite.

L'inspecteur Fin Macleod, qui n'est point du clan des Macleod et ne prétend finalement pas à brandir l'épée de l'ultime immortel, a la tête au fond du seau. Profond, le seau.
Faut dire que la perte d'un enfant occasionne rarement des lendemains qui chantent.
Convoqué par son boss bien décidé à le tirer de sa torpeur morbide, c'est un retour aux sources sur l'île de Lewis qui l'attend désormais. Un meurtre à élucider et des fantômes à exorciser, beaucoup pour un seul homme au potentiel de contentement cosmique proche du zéro absolu.

Dépaysante, intrigante, instructive, cette île possède de sérieux atours pour peu que son guide privilégié sache les mettre en valeur.
Tenant la dragée haute à tous ces auteurs nordiques ayant le vind en poupe depuis quelques temps, cette délocalisation écossaise fait mieux que séduire, elle subjugue.

Les deux pieds dans la tourbe et le visage ruisselant défiant les embruns célestes, le lecteur n'aura de cesse de virevolter entre passé et présent, calquant son pas hésitant sur celui de Fin alors adolescent puis celui, bien plus volontaire, d'un inspecteur qui pourrait bien retrouver son modjo en ces terres originelles.

May ne décrit pas, il invite littéralement au voyage.
Il imprègne chaque pore de votre être et vous transporte en une contrée hostile rebattue par les vents et bercée de traditions ancestrales toujours usitées.
Le pèlerinage annuel des hommes de Ness allant abattre 2000 gugas sur l'île de Sula Sgeir m'a passionné au plus haut point tout en s'intégrant idéalement à un canevas policier des plus habilement tissé.

Peter May m'aura permis de voyager pour pas cher, de me faire un nouveau poto et de créer une nouvelle dépendance en matière d'auteur, non pas à suivre, mais à coller aux basques tel le guga sanguinolent à son rocher funeste. Au temps pour moi...
Heu-reux !
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