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Critique de zabeth55


Dans un petit bourg de campagne, il y a Bernard, dit Feu-de-bois, alcoolique, qui vit pratiquement comme un clochard.
Il y a Solange, sa soeur.
Il y a Rabut, son cousin avec qui il a fait l'Algérie, mais ils ne se parlent pratiquement plus.
Et puis d''autres encore.
Le jour de l'anniversaire de Solange, Bernard pète un plomb et agresse la famille de Saïd Chefraoui.
Les phrases se bousculent, s'enchaînent, s'entraînent, nous portant dans une lecture fiévreuse difficile à interrompre.
On veut comprendre ce qui se passe entre tous ces gens.
C'est alors que Rabut se remémore tout ce qui s'est passé en Algérie, il y a quarante ans.
« Des hommes », ce sont tous ces hommes jeunes qu'on a envoyé à la guerre, face à d'autres hommes, des hommes jeunes eux aussi.
Et ces hommes, d'un côté comme de l'autre, ils sont devenus vieux, et depuis tout ce temps, ils vivent avec la guerre en eux sans pouvoir en parler à personne.
Enfant, à chaque repas, j'entendais mon grand-père nous parler de la guerre (il parlait, lui), et je trouvais ça pénible, sans comprendre à l'époque le traumatisme qu'ils endurent, ces hommes qu'on envoie à la guerre.
J'ai lu plusieurs livres de Laurent Mauvignier, les ai tous appréciés, mais celui-là sort particulièrement du lot.
Il a parfaitement réussi à saisir le ressenti ‘des hommes » qui sont passés par là.
C'est vraiment un livre fort et poignant.
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