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Critique de LambertValerie


La première fois que j'ai lu Andreï Makine, c'était en 1990 avec: La fille d'un héros de l'union soviétique, j'avais été fascinée par ces thèmes et son écriture.
Depuis, je l'ai suivi pas à pas et peu de titres m'ont échappé. D'ailleurs, le titre qui m'a le plus touchée c'est: Requiem pour l'est. Un roman à ne pas rater.
Avec L'ancien calendrier d'un amour, Andreï Makine, une fois de plus parvient avec bonheur à parler de l'amour, de L'Histoire et de l'homme.
Subtilement, le livre s'ouvre sur la rencontre d'un homme russe avec un autre dans un cimetière à Nice, un des grands lieux d'exil des Russes blancs.
Il est vrai que Nice renvoie immédiatement à la Crimée, sur les bords de la mer Noire.
C'est là que Valdas, notre héros commencera à découvrir les balbutiements et les premiers émois amoureux. Quelle rencontre romanesque et fantasque dans ces dunes, sur la grève, dans une ambiance de contrebande avec Taïa qui somme toute deviendra l'amour de sa vie.
Valdas va vivre les tourments de l'histoire, d'abord la première guerre mondiale puis cette guerre civile de son propre pays qui met à bas toute sa vie.
Magnifiquement décrit ce déchirement des rouges et des blancs, de ces tueries aveugles qui aboutiront à la fin de la Russie.
Valdas devient un exilé, son pays ne tardera plus à disparaître, il vit alors à Paris comme chauffeur de taxi, comme beaucoup de ces compatriotes exilés.
L'amour, il le cherchera toujours mais il ne le trouvera que morcelé dans des femmes qui sont elles-mêmes meurtries par la vie.
"Un jour, Valdas devinait enfin ce qui lui manquait dans ces gros volumes herbeux : un simple lieu, bien plus modeste que les décors fastueux de ces romans. Une plaine abîmée par la guerre et dont le soleil d'automne faisait apparaître la beauté originelle, ce champ où Taïa ramassait les derniers épis et à travers lequel elle venait vers lui"
Ce passage est lumineux, doux au regard et tendre au coeur.
Naturellement, je conseille cette lecture aux inconditionnelles de Makine mais j'espère une formidable découverte pour ceux dont le nom d'Andreï Makine est encore inconnu.
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