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Critique de tiben


Les enfants maigres Tang Loaëc Editions Passiflore

Des enfants volés, un père au coeur arraché

« Il est décharné et sale, ses bras sont écorchés et ses tibias en sang. Dans son visage trop maigre, de grands yeux bruns reflètent les blessures de son corps et de son âme. »

Les enfants maigres, ce sont la main d'oeuvre, les petites mains, les esclaves.
Les enfants maigres, ce sont ceux qui sont traités comme des moins que rien.
Qui peut oser faire cela ?
Ce sont les gras, les surveillants, les tyrans.

Oh tout le monde sait et pour autant, personne ne fait rien. Bien évidemment qu'aucun jeune n'est retenu contre son gré…
Il y a les contrôleurs… mais qui ne trouvent jamais rien car l'usine a été vidé, les jeunes déménagés.

« Tant mieux pour eux deux, l'enfant volé qui n'a pas retrouvé ses parents mais bénéficie d'une certaine bienveillance, et ce vieil homme dans cette arrière-campagne reculée, que sa progéniture a oublié, attirée par les lumières de la modernité. »

Tang Loaëc livre une histoire émouvante, d'autant plus qu'elle est basée sur des faits réels et surtout qu'il connait très bien les faits.
En alternant les points de vue entre le jeune homme et le père dans de courts chapitres, il fait monter la tension crescendo, il happe le lecteur et restreint de plus en plus son espace. Celui-ci sent le drame arriver, espère le miracle se produire, tourne les pages pour savoir…

L'écriture est simple, directe, ce qui la rend d'autant plus poignante et saisissante.
Elle met en lumière le drame des enfants disparus en Chine, l'inhumanité des ravisseurs, la tragédie des familles.

Le livre est court, le texte est intense et bouleversant. L'épilogue fort réussi ne laissera personne indifférent.

Un texte à découvrir
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