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Critique de Luria


Elizabeth Little a un don certain pour faire vivre ses personnages. Son personnage narrateur surtout. Il n'est jamais lisse, plutôt complètement out of the box, dans les Réponses il était peut être un meurtrier sans s'en souvenir, là on a un être mal dans son monde, en décalage, et ce décalage est sublimé par ses pensées.

Bref le roman commençait à peine que j'étais déjà ferrée, j'étais Marissa, monteuse géniale parce complètement neuroatypique (comme ils aiment dire désormais puisqu'il faut étiqueter tout avant de le ranger dans un tiroir, comme ça même avec ta folie, on se dit qu'on peut garder un semblant d'ordre). Et donc Marissa s'en va remplacer un monteur sur un film top secret évoquant un fait divers de la région d'il y a plusieurs dizaines d'années mais encore sensible car jamais élucidé. Elle va se frotter à un real' impossible, des acteurs difficiles et une équipe de tournage aussi variée qu'une boîte d'assortiments de chocolats réputés. Il y en a de très bons, des exécrables et un océan de trucs vaguement mangeables.

Il va se passer des trucs chelous mais comme son cerveau carbure à 100 à l'heure dès qu'elle peut lier ce qu'elle voit à un moment de cinéma, Marissa va devenir enquêtrice malgré elle (mais une fois qu'elle aura frotté ses orteils trois fois de suite sans oublier de se laver les dents avant, faut pas déconner avec les priorités). En plus le livre regorge de références cinématographiques. Mais genre de vieilles et de celles du temps où j'étais cinéphile car pas gardienne de démons (oui donc des vieilles). Bref. L'héroïne me parle. Sa culture ciné me parle. Alors forcément j'ai aimé le reste du bouquin. Même si, en y réfléchissant deux minutes pas mal de trucs ne sont pas très crédibles et niveau rythme, on aurait gagné plus de suspense en dosant le tout un peu mieux. Mais je m'en fiche. J'ai kiffé. Parce que Marissa a kiffé. Parce que parfois c'est p'tet bancal mais ça fonctionne.

Et pour finir j'aime beaucoup la couverture qui est super classe, et je ne comprends pas cette manie de la traduction de travestir les titres puisque, en vrai, il devrait être "belle comme une image" et ça sonne parfaitement bien.
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