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Critique de Denis_76


Mon cher Baruch,
C'est la reine de France Amélie qui vous écrit.
J'ai demandé à Jules de traduire cette lettre en latin pour vous.
J'ai appris, par notre philosophe René Descartes, et par mon connétable Louis de Bourbon Condé, l'originalité de vos idées, tant sur le plan religieux que politique, et qui vous ont valu tant de notables soucis. Je tiens à vous signaler que vos propositions m'intéressent, surtout depuis que le malheureux de Witt à qui vous les proposiez, a été lynché par les partisans de Guillaume.
Même si, et je le comprends, vous ne souhaitez pas rester en France, je vous invite à passer quelques mois dans ma ville de Beaugency, où vous pourrez m'exposer tous vos raisonnements.
En effet, maintenant que j'ai fait la paix avec le pauvre Felipe, après Rocroi, et que je l'ai pratiquement convaincu d'arrêter la guerre contre les Provinces Unies, je m'attaque, avec Jules, à un gros morceau : faire plier nos jésuites qui nous coûtent une fortune ! Fortune avec laquelle nous pourrions soigner nos pauvres. Pour cela, Blaise m'est insuffisant, vos idées seraient les bienvenues : à nous deux, vous pour les raisonnements et démonstrations, et moi qui ai le pouvoir, nous aurons, je pense, la force pour convaincre le peuple, et pour rabaisser ces prêtres qui tiennent la France sous leur coupe avec leurs « raisonnements enfantins » comme vous dites, avec une morale de menaces, de châtiments, de sanctions, et d'enfer.
Je sais comme vous que ni Dieu ni Jésus n'ont demandé ce lourd appareil ecclésiastique moralisateur pour diffuser leurs paroles, mais j'ai besoin de vos mécanismes de raisonnement et de votre pédagogie pour notre peuple de France.
Et par la même occasion, je veux vous prouver que vous pouvez vous tromper sur les capacités féminines !
Ceci n'est ni un ordre, ni une convocation. Juste une prière.
J'espère quand même que vous viendrez.
Bien à vous,
Amélie.
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Quelques siècles plus tard :

Mon cher Frédo,
Je te remercie pour la qualité de ce livre que tu ne m'as pas offert, mais c'est tout comme : )
Et je pense que tu retrouveras ton Baruch quand, dans longtemps j'espère, tu t'envoleras, afin de discuter les subtils points de désaccord que vous avez entre vous.
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