Ce livre m'a été prêté. Je ne l'aurais sans doute pas lu de moi-même. Pourtant, j'aime la bienveillance et l'humanisme de l'auteur. Eh bien, je ne regrette pas du tout ma lecture, au contraire! Elle m'a apaisée, m'a rendue plus sereine.
Au départ, j'ai eu deux réticences: cette rencontre improbable, à l'hôpital, entre un jeune homme qui a tenté de se suicider et une vieille dame mourante gardant un tel appétit de vivre, cela m'a immanquablement fait penser à"
Harold et Maude", la pièce de
Colin Higgins. Je connais en particulier la scène où Maude monte dans un arbre, entraînant Harold à sa suite, je l'ai étudiée avec des élèves. J'ai eu comme une impression d'imitation. Et leurs dialogues m'ont paru assez artificiels, simples prétextes en fait à des réflexions philosophiques . Mais , curieusement, ces réticences ont disparu, au fur et à mesure que j'avançais dans les confidences de ces deux êtres qui se sont trouvés et aimés.
L'expérience fondatrice vécue à 17 ans par Blanche m'a beaucoup ėmue. L'attachement progressif du jeune Hugo à cette femme merveilleuse aussi. Les pensées métaphysiques sont associées ici harmonieusement à des
poèmes, surtout de
Victor Hugo, qui transcendent les propos, déjà fort intéressants sur la mort, le bonheur, l'âme, la résilience.
Un livre lumineux, consolateur, au-delà des angoisses, des souffrances et des pertes. Il fait un bien fou!