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Critique de Arakasi


Il est né, le maudit enfant, le petit Mordred, fruit de l'inceste et meurtrier en puissance de son père, Roland, dont il est destiné à interrompre la quête avant que celui-ci n'est pu atteindre et sauver la Tour Sombre. Car la Tour Sombre tremble, elle vacille, elle est sur le point de s'effondrer ! Réunis par la main malveillante du Roi Cramoisi, le clan des Briseurs est sur le point de détruire le dernier rayon qui la soutienne encore et leur réussite entrainera non seulement la destruction du monde de Roland, mais aussi celle de tous les mondes existants ou ayant existé. le ka-tet du dix-neuf est donc forcé d'interrompre son voyage encore une fois pour libérer – voir exterminer, si besoin est – les Briseurs avant qu'il ne soit trop tard. Cette mission capitale se double d'une autre encore plus grave, car, dans le monde réel, l'écrivain Stephen King est sur le point de mourir, renversé par une voiture conduite par un poivrot. A Roland et à ses amis de partir à la rescousse du romancier, trop lent et trop paresseux pour se sauver lui-même. Et sans Stephen King, plus de ka-tet, ni de quête, ni de Tour Sombre et, tant qu'à faire, plus d'Univers du tout !

Préparez vos mouchoirs, amis lecteurs, car le temps des deuils et des larmes est venu… La Tour Sombre se dessine enfin à l'horizon – plus que quelques centaines de pages et nous y serons – mais son ascension se paiera au prix fort. Car les quêtes épiques ont ceci de tragique qu'elles sont généralement solitaires et, si le héros peut pendant un certain temps être entouré de compagnons et d'amis, il devra tôt ou tard affronter seul sa destinée.

Et il est bon, ce dernier tome, plus que bon même, excellent ! Mais triste aussi, triste, triste, triste… Après tant de rebondissements, tant de combats, tant de tragédies et de victoires partagées, on a littéralement le coeur fendu à l'idée d'abandonner définitivement Roland, Eddie, Susannah et Jake. Au moins, nous offrent-ils avant de quitter la scène un véritable baroud d'honneur, un festival de suspense, d'action et de coups de pistolets qui nous propulse à tous les niveaux de l'échelle émotionnelle. Pourtant, je suis loin d'être une fan acharnée du sieur Stephen King et, lors de mes lectures précédents celle de la « Tour Sombre », il m'a aussi souvent déçue que captivée, mais, pour cette fois-ci, je dois reconnaître être soufflée. Près de 3000 pages sans un essoufflement, sans une seule sensation de redite ou de lassitude, c'est plus qu'une réussite, c'est un exploit ! Cerise sur la gâteau en ce qui me concerne, le mythe arthurien déjà présent dans toute la saga est plus que jamais mis en avant dans ce dernier tome avec l'apparition du personnage effrayant et tragique de Mordred, enfant-monstre trop inhumain pour ressentir envers autrui autre chose que de la haine, mais assez sensible pour en souffrir atrocement.

Aïle, Roland de Gilead ! Aïle, Eddie, Susannah et Jake de New York ! Aïle, Ote de l'Entre-Deux-Monde ! Aïle, pistoleros ! La palabre fut longue, mais ô combien plaisante et je vous dis Merci, Grand Merci, pour toutes ces délicieuses heures passées en votre compagnie.
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