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Critique de Merik


Elle s'appelle Comédie, possède des oreilles comme des couettes et parle l'espagnol, assure sa jeune maîtresse. C'est du moins dans cette langue qu'elle s'adresse à sa boule de poils depuis qu'elle l'a recueillie à Mendoza, en Argentine. Audrey Jougla parle quant à elle plus facilement la langue des philosophes, dont elle manie les concepts telle une coach en agility mentale. Elle élabore de ses références un court récit de sa vie avec Comédie empreintes de réflexions pleines de bon sens, souvent à rebrousse-poil de la pensée commune. Ainsi on pourra par exemple apprendre qu'on ne renonce pas à sa liberté avec un toutou malgré les contraintes, au contraire on l'assume. Et c'est Sartre qui le dit, avec son existentialisme qui ne jure que par les actes qui sont l'expression de notre liberté. L'on pourra apprendre aussi le bienfait de la répétition des balades que nous imposent un chien, car selon Kierkegaard « Quand on a fait le tour de l'existence, alors se révèle, si on a le courage de le comprendre, que la vie est une répétition et qu'il convient de s'en réjouir. Qui n'aura pas accompli cette démarche avant de commencer à vivre, ne parviendra jamais à vivre ; celui qui en fit le tour mais s'en est trouvé repu, était doté d'une mauvaise constitution. En revanche, celui qui a choisi la répétition vit vraiment. »
Tout un tas de concepts tels que la liberté, le jeu, le toucher, la joie ou notre relation au temps sont ainsi envisagés à l'aune de la relation entre Comédie et Audrey Jougla dans leur bout de vie commune, le chien érigé en modèle ici comparé aux déviances humaines.... Anti-spéciste le fond de ce livre ? On en est pas loin avec Schopenhauer : « Je ne m'étonne pas qu'on calomnie les chiens : – trop souvent hélas ! l'homme n'a qu'à rougir devant le chien »
Malgré tout ça, chez moi Mimine n'a pas vu d'un très bon oeil l'arrivée de cet opus canin philosophique dans la bibliothèque, que j'ai maladroitement rangé à côté de son préféré, « Eloge du chat » de Stéphanie Hochet. C'est pourtant un délicieux livre à la fois aigu et émouvant, à déguster en intérieur pendant la sieste de son animal préféré ou au grand air lors de sorties canines sur un banc. Ou bien en cachette si comme moi vous n'avez qu'un chat à la maison, pour lequel vous pourrez chercher des correspondances et retrouver des similitudes philosophiques. Toujours est-il, voici un livre que je n'hésite pas une seconde à condeihjhcdzehcj posjjldjcepo hgf§èçsz.... Couché Mimine !
À conseiller vivement, disais-je.
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