AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Manonlitetvadrouilleaussi


Elles sont sept soeurs. Non, ceci n'est pas le début pour présenter la saga de Lucinda Riley 😆. Ici, les jeunes femmes sont moins fréquentables, plus sales et ont des occupations bien particulières dans leur ferme finlandaise. Elles sont les filles d'un chasseur d'ours, le célèbre Heikki Leskinen. Depuis son décès, elles sont les garantes de la transmission paternelle, notamment Johanna, l'ainée de 20 ans, qui s'autoproclame nouvelle cheffe du clan. Un clan voire une meute, tant la bestialité est présente au sein de la sororie. Peu voire pas de réelle affection entre elles. C'est l'honneur qui prime. Elles ont été élevées à la marge de la société, sans école, sans fréquentations extérieures si ce n'est la veuve Niskanpää à 10 km de là. Les filles idolâtrent leur père. La mère quant à elle, est la méchante de l'histoire et la laissé-pour-compte. Celle qui corrige et qui oblige à effectuer les tâches quotidiennes pendant l'absence du père, alors que les soeurs ne veulent que fumer, boire, chasser ou nager nues.

Suite à un événement et comme si la vie à la ferme n'était pas assez rude, elles prennent la direction des bois, vers une cabane proche de la frontière suédoise. Une demeure plus que précaire et endroit où la vie est encore plus sauvage, et la faim constante. S'entame alors une survie qui les obligera à aller en ville, à 150 km de là. C'est alors que des changements commencent à s'opérer au sein du clan …

Conte contemporain à l'ambiance poisseuse (je n'ai pas d'autres mots 😆), Les filles du chasseur d'ours est un récit qui m'a vraiment séduite. Dans la lignée du nature writing, c'est également le roman de l'expérience olfactive. Car plus loin que les odeurs des bois ou d'animaux (un peu trop tués à mon goût), nous sentons également toute leur animalité : pas de douche, il est souvent question de pets, de rots et j'en passe. Malgré tout, j'ai aimé cette ambiance crue et sans filtre. Il y a peu de beau dans toute cette vie. On peut y retrouver un petit côté du Démon de la colline aux loups. D'un point de vue narratif, j'ai aimé que leur histoire nous soit contée par un oeil extérieur. le seul bémol que j'y ai trouvé c'est finalement leur facilité à succomber aux hommes, alors qu'elles ont été éduquées totalement à l'inverse. La fin est dans la continuité du roman. Tout n'est pas rose pour tout le monde, et on en attendait pas moins !
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}