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Critique de Allantvers


Une géante qui tombe du ciel dans une auge à cochons, un ours qui n'en est pas un, un chien pétomane et une poêle à frire, et au milieu de tout ça un écrivain : on est bien chez Irving.

Un Irving comme je les aime, bourré de personnages attachants, hyper réalistes et improbables à la fois, observés au microscope mais qui ne s'en inscrivent pas moins dans la grande histoire des Etats-Unis, de la guerre du Vietnam aux attentats du 11 septembre, histoire sur laquelle le regard de l'auteur est aussi caustique et désabusé qu'il est plein de tendresse pour ses créatures fictionnelles. Et surtout cette maîtrise absolue du récit, déroulée depuis la fin comme toujours, qui emmène son lecteur exactement où il le veut tout en retombant toujours sur ses pattes. Quel talent !

On démarre dans les années cinquante dans un New Hampshire sylvestre et hostile où il ne fait pas bon rater un pas quand on danse sur les grumes, pour s'enfuir aux côtés de Tony le cuistot et son fils Danny dans un Vermont rattrapé par le grand chambardement des sixties, puis dans l'accueillante Toronto au tournant du siècle. La gastronomie sert de fil rouge aux péripéties de nos deux héros, protégés à distance par l'inoubliable et tonitruant Ketchum, mais voilà que les fils du récit s‘emmêlent avec ceux de la réalité quand Danny, devenu écrivain, se met à écrire des fictions dans lesquelles sa propre vie se construit : vertigineuse perspective…

Une fois qu'on a dit ça on n'a rien dit ; c'est inracontable un Irving, et c'est pour ça que c'est si bon !
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