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Critique de Ziliz


Anne apprend à 7 ans que Philippe, son grand frère adoré de 12 ans, a "une maladie qui ne se guérit pas" (p. 28) : il est handicapé mental suite à un accouchement difficile... L'auteur parle de ce frère avec beaucoup d'amour, un grand respect et une admiration d'éternelle petite soeur. Elle ne cache pas l'ambivalence de ses sentiments : "La honte à l'adolescence d'avoir un frère handicapé, le remords ensuite, comme elle s'en est voulu, la fierté maintenant. Les regrets de tout ce qui aurait pu être et de tout ce qui est vraiment." (p. 108). Cette famille qui reste soudée est terriblement attachante : le frère, aimé par tous ceux qui prennent la peine de le connaître, le père, "solide comme un chêne", la mère qui traverse des moments d'intense désespoir ("Maman hurle en pleurant. Elle est comme folle. "Un jour je le tuerai, je l'étoufferai avec un oreiller et je me tuerai ensuite." Elle ne dit pas ça parce qu'elle en a marre de toi. Elle dit ça parce que tu es malheureux et qu'elle ne peut pas le supporter." (p. 67)).

Ces deux jolies phrases pour finir : "J'ai compris qu'on pouvait aimer et haïr à la fois. [...] Mais que l'éventail de sentiments, du pire au meilleur, qu'offre cette fraternité bancale est un véritable don." (p. 109-110).

Voilà une belle histoire d'amour, l'hommage émouvant, tendre et sincère d'une femme à son frère handicapé. Un témoignage qu'il faudrait pouvoir lire sans s'arrêter. C'est poignant sans être pesant, il y a par exemple de jolis souvenirs d'enfance...

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