AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de belette2911


Ah ça, pour être un roman écrit à l'os, c'est vrai ! le récit est expurgé de tout ce qui pourrait le parasiter, comme les tirets cadratins, les guillemets, et tout est condensé dans les 128 pages de l'édition (160 pages pour la version poche).

Entre nous, pas besoin de plus ! Cette avarice de détails ou ces dialogues non mis en évidence par des guillemets, sied bien au récit dont le narrateur est Piotr, un homme taiseux, en poste à Solak depuis 20 ans.

Peu de protagonistes aussi, puisque dans ce huis clos qui se déroule dans l'Arctique, il n'y a que trois hommes : Piotr, Roq et Grizzly. le quatrième sera la nouvelle recrue et les figurants seront les ours blancs, les renards arctiques, les phoques… Dont certains ne feront pas que de la figuration…

Les personnages sont décrits à l'os aussi, nous n'en saurons pas plus que ce qu'il n'en faut pour faire vivre ce récit. Ils resteront tous un peu mystérieux, le strict minimum ayant été fait pour épaissir leur personnalité. Là non plus, il n'en fallait pas plus.

Ce qui est le plus décrit, ce sont les conditions de vie dans cet endroit où les températures descendent fort bas sous le zéro, dans ce coin paumé, où trois pelés et un tondu doivent garder le drapeau, pour que leur pays conserve ce morceau de glace.

Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage, libre continent sans grillage… Mais attention, il y a des bêtes sauvages, des jours qui ne connaissent pas de nuits et des nuits qui ne connaissent plus le jour. Là-bas, tout peut être noir, sombre, à se donner envie de se pendre (d'ailleurs, paraît qu'un canal s'est pendu, tandis qu'un autre s'est perdu) ou, au contraire, être lumineux au point de rendre les hommes fous.

Huis-clos oppressant, roman très sombre, tension à couper au couteau, ce ne sera que dans les dernières lignes que tout sera dévoilé, me laissant hébétée. Ben merde alors, je ne m'y attendais pas…

Un roman à lire un jour où il fait froid, pour prendre encore plus la mesure des températures qui règnent dans cette presqu'île de Solak (ne lisez pas dehors tout de même) et en se blindant, parce que des animaux souffrent de la folie de la gâchette d'un des protagonistes (et de son envie de se faire du fric).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          300



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}