Une plongée magnifiquement poétique dans LE quartier noir de référence :
Harlem.
Défi relevé par l'auteur, impatient de retrouver une communauté noire, un endroit que le temps a quelque peu mystifié, le seul endroit aux Etats Unis que les noirs possèdent totalement.
Avec tout l'héritage de la période
Harlem Renaissance et la pléthore d'écrivains, de musiciens, d'artistes qui ont fait de
Harlem un lieu mythique, avec le bagage émotionnel transmis par son père,
Eddy L. Harris décide de s'installer pour un an, voire plus, en ce lieu.
C'est hélas avec l'idée d'un désespoir profond qu'il en repart : le manque de perspective, d'ambition, de modèles positifs, de règles, de cadres, le manque d'argent aussi bien sûr ... tous ces vides sont comblés à
Harlem par la violence, la délinquance, l'alcool et la drogue.
Ghetto fermé, replié sur lui-même qui est fui par ses habitants dès qu'ils peuvent aspirer à une vie meilleure.
Un constat assez triste mais réaliste sur cette Amérique tant adulée outre atlantique.