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Critique de le_Bison


Je connais ces terres J'ai foulé ces pierres J'y suis déjà venu Et j'y ai vécu
Une sensation franche Cette lumière blanche J'ai enfin trouvé La paix que je cherchais

Prendre une vieille motocyclette déglinguée qui ne tient que par la solidité de quelques fils de fer et chevaucher la pampa, les montagnes et les déserts à la rencontre des gens et des âmes. Et partir sur ces Terres. Partir avec Ernesto. A l'époque, le Che n'était pas encore tout à fait le Che. C'était juste un gamin de vingt-quatre ans, étudiant en médecine, loin encore de ses considérations politiques futures. Juste Guevara. D'ailleurs, pour lui, ce voyage semblait plus un hommage à Jack Kerouac, à cette « beat generation » qui veut vivre juste pour vivre. Avec son comparse, Alberto, il pense avant tout à la bouffe et au vin lors de cette longue pérégrination à travers l'Amérique. Moi, cela me convient aussi ! Je pars avec eux…

Départ : l'Argentine – Arrivée : Miami.

Découverte de l'Argentine, du Chili, de la Colombie, du Venezuela. Je vais en voir des paysages grandioses et peut-être même que je rencontrerai quelques bonnes âmes pour accueillir ce troisième voyageur virtuel que je fus (et l'espoir secret de croiser la route de Florent Pagny). Quand il y a du vin pour deux, pourquoi il n'y en aurait pas pour trois ? La révolution passe par ce partage ; non ce n'est pas le début du communisme mais celui de l'entraide et de la sociabilité par le vin.

Si le début de l'expédition semble plus être le voyage de deux êtres potaches, des étudiants aimant faire la fête, faire ripaille et boire, boire, boire jusqu'au bout de la nuit, petit à petit, je sens l'humeur d'Ernesto se transformer. Ce voyage va lui ouvrir les yeux sur sa route à mener. Il s'en va à la rencontre du monde. Il découvre les mines de sel, et de minéraux où les conditions de travail de ces ouvriers sont bafouées. Aucune sécurité pour un salaire de misère. Ce n'est plus un travail, mais de l'exploitation pure et simple, avec une espérance de vie pas très flatteuse.

Il visite les hôpitaux, et ces mouroirs que l'on appelle, de façon plus politique, les léproseries. L'espoir d'embarquer pour l'île de Pâques à la rencontre de la plus grande léproserie de cette partie sud du continent. Peut-être l'année prochaine… le bateau vient de quitter le port.

Il part à la rencontre des gens, des légendes, des croyances. La motocyclette n'a finalement pas fait long feu, et n'a pas dépassé l'Argentine. J'aurais pu faire demi-tour mais non ; le voyage continue, à pieds, en car ou en auto-stop. le pouce levé, un nuage de poussière s'élève, un pick-up nous dépasse. Il s'arrête, nous embarquons, pour le prochain village, le prochain poste frontière. Il nous propose une bière, quelques feuilles de coca, et nous planons vers les sommets de la Cordillère des Andes.

Aquí se queda la clara,
La entrañable transparencia,
De tu querida presencia,
Comandante Che Guevara.
Tu mano gloriosa y fuerte
Sobre la Historia dispara
Cuando todo Santa Clara
Se despierta para verte.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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