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Critique de aa67


Du meilleur Grangé que dans « Les promises » mais ...
Cette fois c'est une plongée dans cette période si particulière qu'aura été Mai 68 qu'il a eu envie de relater, peut-être même revivre plus pleinement car il n'avait alors qu'à peine sept ans.
Jean-Christophe Grangé s'est appliqué à produire ce thriller en ménageant fiction et histoire. Dans ce livre on retrouve des faits historiques bien documentés, des états d'esprits divers et variés de l'époque parcourue ainsi que le thème de l'Inde. Tout est d'époque ; des costumes aux matériaux, de l'ambiance de la protestation qui gronde et monte, à l'esprit des casseurs aussi bien que de celle des CRS.
On croise des révolutionnaires de toute origine, des filles à papa adulants De Gaulle, d'éloquents maoïstes, des hippies et des yogis, d'authentiques bourgeois mais aussi des paumés menés par des Cohn Bendit ou autre philo-cérébro-convaincus. Bref, d'attachants personnages secondaires. Il plante le décor sur plusieurs dizaines de pages. Là, rien à redire.
Les personnages principaux sont eux aussi plausibles et sculptés. Les deux frères Mersch dont l'un, Jean-Louis, est un tout jeune flic qui, grâce à la découverte faite par son frère Henri du premier crime, va vouloir puis pouvoir prouver son aptitude à devenir un grand enquêteur. Là encore, rien à chipoter.
Trois amies étudiantes Cécile, Nicole et Suzanne forment le trio féminin. Suzanne est la première d'une petite brochette de cadavres retrouvés au fil de l'enquête de Jean-Louis. le premier assassinat sauvage et pétri de signes à décoder va mener à l'Inde et à tout ce qu'elle recèle de mystères et de rites. Mais, pour moi, et ça n'engage que moi, c'est là que Jean-Christophe Grangé m'a un temps soit peu étonné (devrais-je dire déçue?). Rien de nouveau, rien d'alléchant, rien détonnant dans toute cette partie du thriller qui passe par Calcutta, Bénarès et le Gange; j'aurais envie de dire « trop c'est trop » sur ce thème déjà largement relayé dans tellement de livres. Dommage, dommage !
Il dit pourtant lui-même que « La créativité est la vraie matrice de la révolution ! »… pas grave, disons que j'attendrai son prochain livre pour le vérifier.
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