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Critique de UnKaPart


Dans ce roman très marqué par les séries TV et les téléfilms policiers, on trouve encore un tueur en série, encore un binôme que tout oppose, encore un flic qui joue les francs-tireurs, encore une consultante aux méthodes peu orthodoxes.
Je le conseillerais soit aux fanatiques du genre, soit aux néophytes. Peut-être moins à ceux qui comme moi ont fait le tour du genre.
Dans tous les cas, Thérapie du crime respecte son contrat de divertissement : drôle, distrayant et bien tourné.


Les deux personnages principaux sont “attachants” comme on dit dans la langue inventive des chroniqueurs (on le dit aussi dans le jargon du SM, mais le sens diffère quelque peu).
Les méthodes fantaisistes d'Alice Rivière et sa version alternative de la psychologie m'ont fait marrer. Je pense qu'elle est le personnage le plus original et le plus marquant du casting. Xavier Capelle se coule dans le moule du flic de fiction classique : le-roi-de-l'intuition-et-des-pistes-auxquelles-personne-ne-croit-rodé-aux-engueulades-avec-sa-chef-qui-couvre-ses-écarts-parce-qu'il-est-quand-même-super-efficace™. Tout archétype qu'il soit, le personnage est marrant aussi avec son côté grande gueule, mister narquois et ironique, un peu connard par moments. J'avoue, mon intérêt relève du narcissisme, on dirait moi en vrai.
A l'arrivée deux protagonistes “hauts en couleur” (jargon de blogging bis ou de peintre, au choix) avec chacun un background solide. Ça change des héros brossés en deux traits, dont la vie sera développée dans les tomes 2, 3, 4, 5 avec tout ce que le placage a posteriori suppose d'incohérences.
Le manège de leur relation forme le coeur du roman, une thérapie du binôme avant d'être celle du crime ou de la romance. Leurs échanges, souvent musclés, offrent des passages à mourir de rire. Xavier et Alice ont le sens de la repartie, du mot qui fâche et de la pique qui… pique (et colégram).


La collaboration “Gilmain” fonctionne comme un vrai quatre mains, avec deux narrateurs distincts et une cohésion d'ensemble pour les gouverner tous. La tarte à la crème de “l'alchimie entre les auteurs” s'impose. Perso, la dernière fois que j'ai essayé l'alchimie avec quelqu'un, j'ai entendu sproutch et y avait du sang partout. Les gens ne rentrent pas dans les tubes à essai. Pas en un seul morceau en tout cas.
Tu sens à travers les échanges entre les personnages que le tandem aux commandes de Thérapie a l'habitude de bosser ensemble… et de se vanner. La complicité entre les auteurs transparaît dans l'antagonisme de leurs avatars.


C'est un roman bien fait. Pas super original de mon point de vue, trop dans les clous de la télé. Moins ambitieux dans son propos que des titres comme Rouge armé ou Quand la nuit devient jour. Mais bien fichu.
Jomain et Gillio auraient pu se contenter de torcher un machin commercial aussi branlant que Stormy Daniels (ou bancal comme Long John Silver, si tu préfères les manieurs de sabres à celles qui les avalent). Mais voilà, ils aiment le travail bien fait et n'écrivent pas avec les pieds sous prétexte que le roman est grand public et relève de la littérature de divertissement.
Manque juste une étincelle de fantaisie à la Felicity ou Orcus.


(Chronique plus détaillée et illustrée sur le blog à l'adresse ci-dessous.)
Lien : https://unkapart.fr/therapie..
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