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Critique de afriqueah


Deux femmes, deux femmes policières, aussi intelligentes l'une que l'autre, se trouvent chacune d'un côté différent, le bon et le mauvais : DD Warren policière municipale qui cherche à traquer la meurtrière, Tessa, policière de l'Etat de Boston, qui avoue avoir tué son mari.

La première est en proie à des nausées répétées, ne peut plus rien avaler, se fait le test de grossesse dans le WC d'un snack d'autoroute, est perturbée par ce qui lui arrive, n'est pas sûre de garder le bébé, n'a même pas le temps d'avouer à son copain qu'elle est enceinte, et puis, se charger d'un môme, quand on voit ce qui peut leur arriver. DD est mesquine, rancunière, en rogne, l'air pincé, sans aucune empathie pour Tessa, qui a perdu mari et enfant.
« On va se la faire » est son mantra.

Car au coeur de la traque, se joue le sort de la petiote de six ans, Sophie, craquante petite qui a oublié d'être bête, dont les escalades nous enchantent, délurée, adorable, portée par l'amour inconditionnel qu'elle voue â sa mère Tessa.

Sa mère l'aurait elle tuée ?

Cette chasse entre les deux femmes, pour trouver l'une et l'autre la petite, est mise en scène, chapitre par chapitre, par Lisa Gardner entre les recherches enregistrées par DD Warren, et le soliloque de Tessa, qui nous livre, à la première personne, sa version des faits, ou plutôt qui nous distille certains évènements qui nous font avancer dans l'enquête que nous suivons avec intérêt, cela va sans dire. Si DD veut l'avoir, Tessa s'arrange pour avoir toujours un coup d'avance et se dépatouille seule, elle connaît trop la police dont elle fait partie pour lui faire confiance. Elle s'en tirera seule et remarque avec joie qu'elle empêche sa chère enquêtrice de dormir. « Un point pour moi » note elle.
Deux femmes intelligentes, et moi lectrice qui essaie de l'être. Chacune, s'évaluant l'une l'autre et, pour des raisons différentes, pensant « il va neiger ». Deux femmes ultra compétentes sur le plan professionnel et nullissimes dans leur vie privée.



Le tout avec des remarques ironiques malgré la situation tragique.

« Les chiens et la police arrivent. Tessa se retire, Boum font les bombes. Koikess ? fait le garde-chiourme. Et Tessa en profite pour prendre la poudre d'escampette. ,,, Bonjour, la bande d'éclopés. Bye-bye, la police de Boston. «
Et puis, avec l'analyse de parents béats d'admiration devant leur fils ainé, qui viole sa soeur, c'est un peu normal pour un mâle, non, on ne peut quand même pas le lui reprocher, et qui, lorsque la soeur met un verrou à sa porte de chambre, le fait sauter, hop. Désolé dit il au diner, j'ai couru trop vite dans le couloir. Et les parents l'adorent encore plus.

Ben sûr, c'est un thriller, bien sûr disparition d'enfant, entourloupes entre policiers et fin heureuse prévue, quelques incohérences dont l'une à la fin, visible à l'oeil nu ; cependant une fois commencé, Preuves d'amour se lit jusqu'à la preuve finale. Réussi, selon moi. On marche, Lisa Gardner nous fait marcher.
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