AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sabine59


Une lecture bouleversante, une étoile fulgurante dans le ciel de la vie, Alicia partie à vingt ans, en décembre 1990, emportée par une maladie osseuse, son beau visage sévillan aux yeux ardents me hante...

A quinze ans, elle note déjà dans un carnet:" J'écris je vis". La poésie sera son refuge, sa passion, son exutoire. Si l'on devine entre les lignes sa douleur secrète, jamais elle ne se plaindra de ses séjours répétés à l'hôpital, jamais elle ne montrera son découragement devant la maladie.

Ses textes poétiques, en prose ou en vers, écrits entre 1986 et 1990, révèlent une ardeur magnifique à profiter de chaque instant, à aimer, à exalter les sentiments, sans pour autant effacer la mort qu'elle sait proche. Les images sont puissantes, libres, émouvantes, d'une maturité déchirante:

" Et ma main se souvient de contacts éphémères
Qui en disaient long sur l'obscurité
Sur l'épaisseur sublime de draps aériens
Une vie une vie pour chaque heure
Et pour chaque retombée sans bruit sans bruit
Une vie plafond d'une chambre
Où l'on a aimé plus que tout"...

Tout est incandescent, profond, inspiré, dans sa poésie. Les mots s'envolent, s'enlacent en plein accord.

" Qu'importe ce que je laisserai derrière moi pourvu que la matière se souvienne de moi, pourvu que les mots qui l'habitent soient écrits quelque part et qu'ils me survivent"

Ils sont là, en nous, tes mots, Alicia, étoile toujours scintillante.




Commenter  J’apprécie          5716



Ont apprécié cette critique (53)voir plus




{* *}