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Critique de Mimeko


Le bal que la Duchesse de Richmond a organisé à Bruxelles le 15 juin 1815, à quelques jours de la bataille de Waterloo a été un vrai succès...toute la bonne société britannique y était présente, y compris Wellington. Et pourtant cette soirée a sonné le glas pour deux familles, les Bellasis, comte de Brockenhurst, des nobles de la haute société anglaise ont perdu Edmund, leur fils unique pendant la bataille et Anne et James Trenchard, des commerçants qui fournissaient l'armée en uniformes ont eu la douleur de perdre leur fille Sophia, quelques mois après la soirée. Les deux jeunes gens s'aimaient malgré les réticences de Lady Brockenhurst qui voyait cette relation comme une mésalliance avec une famille de commerçants.
Près de vingt cinq ans plus tard, James Trenchard a réussi financièrement après avoir investi dans l'immobilier dans le quartier très chic de Belgravia. Il essaye d'intéresser son fils Oliver aux affaires sans réel succès, et finance un jeune entrepreneur prometteur Charles Hope, au grand dam d'Oliver. Quant à Anne Trenchard, elle se consumme à cause du lourd secret qui concerne sa fille et qui impliquerait directement la famille de Lord Brockenhurst. Anne, au risque de déclencher un scandale qui decridibiliserait sa famille, décide de le révéler à Lady Brockenhurst...Une décision qui va déclencher une série de manoeuvres entre les deux familles, des manoeuvres notamment liées à l'héritage des Brockenhurst qui devait revenir à leur neveu et qui paraît compromis.

Belgravia met en scène deux familles représentatives de cette Angleterre triomphante, une famille de Lord et une famille de bourgeois qui ont réussi par leur travail, une activité méprisée par la haute société, deux familles de milieux différents qui n'avaient à priori aucune de raison de se mêler et pourtant qui se voient rattrapées par le passé...
L'intrigue imaginée par Julian Fellowes va bousculer les rapports dans les deux familles, exacerber les bassesses de certains protagonistes pour s'approprier un héritage, favoriser un adultère, faire basculer les certitudes, multiplier les manigances et les coups bas en tout genre.
Grâce à sa bonne connaissance de la haute société britannique, Julian Fellowes nous invite dans les salons et les alcôves, nous dévoile les secrets des familles et reconstitue une société très balzacienne, avec des personnages hauts et couleur, pour certains dévorés par l'ambition ou dénués de scrupules, pour d'autres solaires et positifs.
Une peinture de la société très reussie.
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