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Critique de prune42


Nicolas est professeur de français dans un collège dans un village à la campagne. le proviseur de l'établissement lui demande de donner des cours de FLE, c'est-à-dire pour apprendre le français, à Salim, un jeune adolescent réfugié syrien. Mais au-delà de la maîtrise de la langue, Nicolas se rend compte que Salim n'est pas heureux dans sa famille d'accueil qui ne comprend pas ses pratiques religieuses. Nicolas va essayer de faire tout ce qu'il est possible pour que Salim change de famille mais il s'aperçoit vite que ses efforts sont très limités…

Je remercie tout d'abord Babelio à travers l'opération Masse Critique et la maison d'éditions Gephyre qui m'a permis de découvrir ce roman sur l'exemple d'un jeune réfugié arrivant en France. de Silène Edgar, je connaissais déjà "14-14" que j'avais beaucoup apprécié.
Ce court roman de 140 pages m'a touchée, cette histoire de professeur de français qui doit aider un élève allophone nouvellement arrivé sur le territoire, sonne terriblement juste. Je me suis aussi retrouvée dans ce roman (peut-être y a t-il une forte part de témoignage ici ?) car quand j'ai travaillé en lycée, j'ai dû enseigner quelque temps les bases de la langue à quelques élèves allophones elles aussi.
J'ai aussi retrouvé dans ce livre l'ambiance "Education Nationale" que je connais bien, la salle des profs, les problèmes de discipline, le désintérêt des élèves pour les cours, la hiérarchie… cela m'a rappelé des souvenirs.
Ce roman, qui se lit vite en raison de sa taille, nous incite je pense, à réfléchir autrement au problème des réfugiés. Il est fait mention souvent aux préjugés que nous avons sur ces personnes, au rejet qu'elles vivent au quotidien, cela sonne vrai malheureusement.
La fin du roman est assez triste, l'enseignant n'a rien pu faire de plus pour aider ce jeune adolescent, j'ai de la peine pour lui, même si ce n'est qu'une fiction, diront certains.
La métaphore contenue dans le titre est bien trouvée, "un caillou dans la chaussure", c'est quelque chose qui empêche de marcher correctement, de bien avancer et à travers cette expérience, l'enseignant s'est rendu compte que ce souci prenait beaucoup de place dans son esprit, que c'était quelque chose de lourd pour lui et que finalement, il n'avait pas tellement de soutien dans cette situation.
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