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Critique de montmartin


Pietro a été choisi par la Comtesse, parmi cent gamins crasseux alignés dans la cour boueuse de l'orphelinat. Elle ne peut pas avoir d'enfant, elle se contenterait bien d'un chien ou d'un chat, mais son mari veut un bipède, un chiot de l'orphelinat. Assis dans une roulotte du cirque Marta a compris qu'elle avait été enlevée, on lui avait ôté la possibilité d'avoir une famille, mais désormais sa famille c'était le cirque Callari. Nous allons suivre ces deux personnages dans Rome la ville éternelle secouée par une guerre qui va mettre fin au règne du pape et achever ainsi l'unité du pays.

Luca di Fulvio est un formidable conteur, il affectionne les personnages hauts en couleur comme l'Albanese un voleur sans foi ni loi qui n'hésite pas à égorger ses victimes ou Melo le dresseur de chevaux. Les destins des uns et des autres s'entrecroisent, la petite histoire se mêle à la grande Histoire. La plume de Luca di Fulvio est magnifique quand il nous parle de sa ville :

“Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer. Car il n'existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s'endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l'aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau.”

Malheureusement l'auteur se perd dans des bluettes qui rendent le récit mièvre et peu crédible. On passe de Victor Hugo à l'univers de la collection Harlequin. Je n'ai pas retrouvé la qualité de l'écriture romanesque, réaliste et truculente du Gang des rêves « ou des enfants de Venise”.


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