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Critique de Flaubauski


Katlik Kelfédis, jeune étudiante en forgerie qui vient de perdre son frère, Attel, à la guerre. Enik Sugo, institutrice d'une quarantaine d'années qui s'occupe illégalement de l'éducation des enfants des verreries. Istven Armor, adolescent issu des verreries accepté comme étudiant forgier qui compte bien apporter sa pierre à l'édifice des découvertes sur la forgerie et l'arnoire.

Excepté le fait que tous trois vivent et puissent se croiser à Korost, capitale qui a construit sa prospérité, et celle des Trois Terres, par la découverte, il y a cent cinquante ans, d'un métal aux propriétés exceptionnelles, l'arnoire, l'on pourrait penser que peu de choses les relie. Mais chacun, au carrefour d'un moment-clé de son existence, va lier son destin aux autres, ainsi qu'à celui de la ville au plafond de verre, et à celui de la révolte qui gronde, de plus en plus fort, au sein des verriers, cinquième roue du carrosse quant à un mot à dire au sein de la politique des Trois Terres. En effet, la fédération, mettant au pouvoir les forgiers et les barons-tessons, vient de voir le jour depuis peu avec la chute de l'Empire, se trouve toujours engluée dans une guerre contre la toute-puissante République des Deux Cités, et ne fait que renforcer les inégalités préexistantes en raison des décisions qu'elle prend.

Derrière une alternance de trois voix narratives et une intrigue plutôt classiques du genre se cache un roman qui prend le temps de laisser découvrir ses subtilités, de personnages, de style, qui dessine un univers riche, décrit avec une grande clarté, qui se laisse glisser vers une histoire cohérente de bout en bout, qui nous happe de plus en plus, qui nous transporte vers un dénouement certes fataliste, mais prenant tout son sens ainsi, qui nous fait nous attacher à nos trois protagonistes, avec une préférence personnelle pour Enik, à mon sens véritable Louise Michel korostienne.

Car oui, ce roman, par ce qu'il nous raconte – enfin me semble-t-il –, fait résonner une époque historique qui m'est bien familière, qui m'interpelle, et m'a toujours interpellée, celle de la Commune. Et c'est sûrement, pour cette raison aussi, qu'il m'a emmenée autant avec lui, et de plus en plus, au fil des pages.

Je remercie les éditions L'homme sans nom et NetGalley de m'avoir permis la découverte de la ville au plafond de verre. Je lirai bien volontiers d'autres oeuvres de Romain Delplancq, dont j'ai apprécié et la plume, et l'esprit.
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