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Critique de Ladybirdy


Des pensées qui nous font vivre un enfer, les griffes de la mort qui tailladent la chair, l'envie de tout arrêter. L'envie de taire l'ennui, l'envie de taire le coeur, l'envie de taire la vie. Tu sais j'ai mûrement réfléchi, et je sais vraiment pas quoi faire de toi.

Hier soir, j'ai voté la mort. Je me suis longuement concertée et dedans on était d'accord, toutes d'accord, pour une fois. La mort et qu'on n'en parle plus.

Bonjour. Je m'appelle Adèle. Adèle Trousseau. J'ai 28 ans et juste avant que vous n'arriviez je convervais avec ma pulsion de mort. Je suis née parasitée par un virus funèbre.

Vouloir mourir. Vouloir. Mais putain, bande de cons, vous ne voyez pas que c'est déjà fait ?

Le suicide, dans mon cas, n'est qu'une confirmation. Je ne suis pas faite pour vivre, je crois que c'est structurel. Je suis née amputée de toute pulsion de survie et de toute appétence. Juste du vide, en moi. du vide et de l'ennui.

J'en appelle à la pulsion de mort. Celle qui vrombit et gronde, celle qui attire les mouches. le souffle de la pulsion de mort, un courant si puissant, strangulation des voix éparpillées en miettes.

Si j'étais une saison je serais hiver de givre, si j'étais une musique je serais un drone funèbre, si j'étais un tombeau je ne pourrais qu'être mien.

Éden matin midi et soir.

Soufflez très fort sur la bougie et le voeu s'accomplit. Il est dit, un suicide toutes les 50 minutes, ce matin ça y est, c'est mon tour.

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