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Critique de Bunee


So pink, so girly, so fresh mais tellement pas mon genre - merci quand même à Elise et Taïna grâce auxquelles je m'affranchis du sentiment de honte que je peux éprouver à 1/ lire un truc pareil et 2/ parler d'un livre aussi inintéressant ici.

Mais une promesse est une promesse.

Ce doit être le premier ouvrage assimilable "chick lit" que je lis depuis l'Age de raison (la suite - décevante selon moi - du journal de Bridget Jones.)

Je vous laisse savourer le quart de couverture:
Dur, dur de supporter un homme passé les premiers mois et les premiers émois ! Et aux remarques en tout genre, s'ajoutent bien entendu les petites manies horripilantes, les fautes de goût navrantes, l'égoïsme permanent...
Confrontées chacune à de remarquables - quoique différents - spécimens de veulerie masculine, Jeanne, Violette et Natacha, trois amies d'enfance, doivent bien reconnaître qu'à trente-cinq ans les choses ne se passent pas exactement comme dans leurs rêves. Mais contre mauvaise fortune coeur vaillant et, avec énergie et détermination, ces trois-là sont bien décidées à botter le derrière à leur destin...
et à leurs hommes ! '

Donc déjà, avant même d'ouvrir le livre, on voit très vite les grosses ficelles et les caricatures du genre masculin et du genre féminin (oui vous ne le savez pas? Dans ces bouquins les hommes sont toujours égoïstes, puérils et ce sont toujours les femmes qui intellectualisent, sont mures, réfléchissent pour deux, etc.).

Donc déjà, première thématique: les relations hommes / femmes.

Vaste sujet, qu'Hochberg ambitionne d'aborder parmi d'autres. Parmi d'autres, car différentes thématiques sont évoquées: rapport de la femme à la maternité, à l'amitié, au travail, au père, à la fidélité, etc.

Fear. D'autant que "Psychologies magazine" revue hautement scientifique au sérieux incontestable, promet au lecteur "Un livre dans la veine du Journal de Bridget Jones (...) mais plus profond, plus psy, et 100% français !"

Bon, en fait non. Je ne garderai ce bouquin chez moi que pour la dédicace qu'on m'y a faite.

Alors, voilà, on a trois copines qui ont dépassé les trente ans et qui se posent plein de questions sur leur vie, leurs désirs d'avenir, bref, plein de questions existentielles.

On a donc:
Jeanne, Mariée, deux enfants, fumeuse, malheureuse en couple car se sentant incomprise par son époux, qui donc se pose des questions sur son couple
Violette, biologiste, travaillant dans l'ombre de son mari souvent absent, revivant au travers de sa fille sa relation avec sa mère décédée, et souffrant de la distance de son père
Natacha, Working girl bossant dans l'événementiel, tentant désespérement d'avoir un enfant avec son mari qui, selon elle, ne comprend pas à quel point elle est éprouvée par les traitements hormonaux
Intéressant: on a trois femmes qui se trouvent incomprises par leurs maris, et qui souffrent.

Mais ô surprise, à l'occasion d'une séance de jogging de la page 202 à la page 205 ("Victor, Gilles et Philippe finissent leur jogging dans le bois de Boulogne. Ils ralentissent le pas et reprennent leur souffle. Victor leur désigne un banc et ils se laissent tomber dessus."), les maris en question parlent entre eux et - miracle - on comprend enfin, à la fin du livre ( je rappelle qu'on est page 202 et que l'édition en fait 215 ) qu'eux aussi ont une âme, se posent des questions, et ne se sentent pas "à la hauteur" des exigences de leurs épouses! Une cohabitation enrichissante et épanouissante serait donc possible???

Oui parceque dans ces ouvrages, les femmes se sentent nécessairement incomprises et endossent volontiers le rôle de victimes qui souffrent d'avoir des maris jamais dispo. Déjà rien que ça, ça m'agace.

Si encore on avait un humour britannique, un peu noir, subtil pour mettre un peu de second degré là dedans, ça passerait. Mais non, je crois que l'auteur se prend vraiment au sérieux, en fait. Les passages se voulant un peu drôles tombent très vite à plat, heureusement que le schéma narratif, qui fait beaucoup penser à celui de Thérapie, de D. Lodge, évite au lecteur de sombrer complètement.

Pour ma part, aucune identification à quelque personnage que ce soit, alors qu'en général c'est ce qui fait fonctionner ces ouvrages.

Que retenir de ce livre, donc? Il m'a évité de devoir discuter une matinée avec ma voisine de chambre d'hosto, c'est déjà pas mal. Rien d'autre, si ce n'est la dédicace de mes précieuses amies que, bien sûr, j'embrasse bien fort au passage.
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