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Critique de 5Arabella


Strehaïa, un village quelque part en Bosnie. Peuplé de tziganes, un peu mélangé à toutes les populations qui vivent autour, mais tziganes avant tout. Séducteurs, un peu voleurs, mais surtout musiciens. Un homme symbolise un peu tous ces Tziganes, Azlan Tchorelo Baïramovitch, né au début du XXe siècle. Il va fonder un orchestre fameux, qui va voyager et jouer une musique nourrie aux inspirations diverses jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Mais l'histoire va rattraper les musiciens, et les faire taire. Mais comme les chats, les Baïramovitch ont plusieurs vies, et Azlan va connaître deux réincarnations, une qui lui permettra de vivre l'époque troublée de l'après guerre, de Tito, et une autre qui lui fera connaître l'ère des bouleversements post communistes, des mouvements de populations, en particulier des Tziganes, à travers l'Europe, bien peu accueillante. le tout en musique.

Un récit entre conte, poésie, rêve, qui fait revivre un siècle de l'histoire européenne vue par prisme des Tziganes. On peut parler de réalisme magique, cela évoque les films de Kusturica. Nous ne sommes pas dans un récit structuré qui recherche la vraisemblance, des épisodes très proches reviennent régulièrement, des personnages sont des archétypes, il n'y a pas de véritables portraits psychologiques. Cela va très vite, et il vaut mieux connaître un peu les événements politiques évoqués en arrière plan pour suivre tout cela.

Cela a du charme, et Velibor Čolić écrit merveilleusement bien, ce qui est d'autant plus méritoire qu'il écrit maintenant en français. C'est incontestablement un bon livre, même si je trouve qu'on reste un peu dans de l'attendu par rapport au sujet, qu'on survole un peu tout cela (le livre fait 200 pages). Mais un beau voyage, on aimerait presque pour l'apprécier davantage avoir en arrière fond la musique jouée par ces sacrés Baïramovitch.
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