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Critique de Ode


Ode
08 juillet 2012
Merveilleux ! François Cheng arrête la course du temps et nous fait toucher du doigt l'éternité.

En Chine, au XVIIème siècle, Dao-sheng a connu mille vies. Joueur de violon vendu enfant à une troupe de comédiens itinérants, il a été envoyé au bagne pour avoir osé sourire à la jeune Lang-ying, promise au seigneur Zhao. Ayant réussi à s'échapper après bien des souffrances, il trouve refuge dans un monastère taoïste où il apprend l'art de la médecine et de la divination. Parvenu à l'âge mûr, il part à la rencontre de celle qui n'a jamais cessé d'habiter son coeur....

Présentée comme le "Tristan et Iseult" chinois, L'éternité n'est pas de trop est bien plus que cela. L'histoire d'amour interdite entre Dao-sheng et Dame Ying transcende l'humain et montre la puissance de l'esprit, qu'il soit appelé Souffle par les taoïstes ou âme par les chrétiens. Citons pour exemple le passage où les deux amants joignent la paume de leur main : de ce simple contact naît une communion des âmes qui irradie de sensualité comme l'acte d'amour ultime.

A contre-courant de notre société matérialiste et impatiente, François Cheng fait un délicat éloge de la patience et de la spiritualité. Il n'a pas son pareil pour disséquer les comportements humains dans ce qu'ils ont de plus vil comme de plus noble. J'ai savouré son style imagé, atypique et envoûtant, qui sonne comme des extraits de poèmes mis bout à bout.

Je recommande à tous cette parenthèse enchantée, véritable quête de sens qui nous élève.
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