AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Blok


Blok
28 décembre 2021
Une précieuse synthèse de l'idéologie nationale-socialiste dans ses sources diverses.
Elle fait apparaître sa spécificité radicale, et notamment celle de son racisme et de son anti-semitisme, basés sur la négation de la nature humaine et de la spécificité de l'homme. L'homme étant conçu comme un simple"animal humain" pour reprendre une terminologie contemporaine, il n'existe aucune différence de nature au sein de l'échelle des êtres, mais seulement des différences de degré. Dès lors il est logique d'introduire de pareilles différences de degrés dans l'espèce humaine, qui se traduiront en différences de valeur et de droits.
De même, à l'intérieur de chaque race, y compris et surtout la race supérieure germanique qu'il convient de protéger, on établit une hiérarchie en discriminant ceux dont la vie ne vaut pas la peine d'être vécue : malades, aliénés, déficients mentaux, handicapés, qu'il n'est pas souhaitable de laisser survivre. On débouche ainsi sur l'eugénisme et l'euthanasie afin de protéger la "race"; à la limite, la vie de ces "sous-hommes" a moins de valeur que celle d'un animal, que par ailleurs la législation nationale-socialiste protège à un degré particulièrement élevé.
Les Juifs ont une place particulière, car ils se situent en dehors de la nature, étant des êtres de pure culture, qu'il convient de détruire à titre préventif (contrairement aux hommes de races inférieures qui ne seront tués que pour des raisons objectives et non par principe.
On voit ici les conséquences logiques de la négation de la spécificité de l'homme, qu'on retrouve malheureusement aujourd'hui chez les mouvements animalistes, dont les plus extrémistes tirent rigoureusement les conséquences les plus extrêmes, et qui sont potentiellement aussi dangereux que les racismes contemporains. A ce sujet, on lira utilement"lettre ouverte aux mangeurs de viande qui souhaitent le rester" de Paul Ariès, ouvrage qui va plus loin que son titre un peu réducteur
Commenter  J’apprécie          43



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}